Le radis noir est arrivé sur nos terres d’Europe avant le radis rose pourtant beaucoup plus populaire.
On le trouve sur les étals de septembre à mars.
Selon la Médecine Chinoise Traditionnelle, sa saveur piquante vient nourrir les poumons et le gros intestin et permet à notre énergie vitale de mieux circuler. Le radis noir est très riche en vitamine C, en calcium et antioxydants. Il soutient notre foie et favorise une bonne digestion ainsi que l’élimination des toxines.
Je l’avais déjà mis à l’honneur dans une bouchée sucrée-salée. J’aime bien contraster son caractère avec des saveurs plus douces ou onctueuses comme l’avocat ou ici le yaourt. L’orange donne aussi un peu de peps à cette salade fraîche.
Ingrédients pour 2 personnes :
1 petit radis noir
Un peu de zeste d’orange
Je vous propose 2 variantes de sauce :
Sauce vegan :
2 cs de yaourt de soja (à adapter en fonction de votre quantité de radis – j’ai choisi un yaourt grec de soja pour plus de crémeux)
2 cs de jus d’orange
2 cs de vinaigre de cidre
sel (sur la photo j’ai utilisé du sel noir, il n’y a pas de poivre le radis étant déjà piquant)
Sauce aux huiles essentielles * (à éviter si vous êtes enceinte) :
2 cs de yaourt de brebis
1 cs de crème végétale
1 goutte d’huile essentielle de citron
1 goutte d’huile essentielle d’orange douce
1/2 cc de vinaigre d’umeboshi (il s’agit d’un vinaigre très salé donc n’ajoutez pas de sel sans avoir goûté auparavant)
Eplucher le radis noir, puis le râper (avec une râpe fine).
Préparer la sauce en mélangeant tous les ingrédients de la variante choisie puis verser sur les radis.
Décorer avec les zestes d’orange.
*NB : Concernant l’ingestion des huiles essentielles, veillez à vous en procurer d’une extrême qualité (bio évidemment et si possible avec une transparence sur les procédés de distillation). Personnellement j’utilise les huiles doTerra (contactez-moi pour en savoir plus)
Le Pumpkin Latte ou Lait au beurre de courge épicé a fait son entrée dans ma cuisine cette année. Tout beau dans sa robe ambrée et dont les épices et le petit goût musqué font remonter la chaleur et la magie pendant la saison froide.
La courge avec la redécouverte des variétés anciennes offre une belle palette de goûts et de textures. On peut la cuisiner de mille manières. Évidemment en soupe -à revisiter avec un peu d’originalité-, en gratin ou curry par exemple.
Dans certains pays (Amérique du Nord, Mexique, Pologne…) elle est aussi consommée sucrée. Elle est d’ailleurs douce et sucrée naturellement. Je faisais déjà mes expérimentations avec des épices et du miel lorsque j’ai découvert le beurre de courge de Clémence Catz dans son livre « Bar à porridge« .
C’est devenu un essentiel de mon frigo en automne-hiver. Super pratique pour ajouter à un porridge ou un yaourt, un peu comme une compote, des crêpes ou même en simili-chutney avec du riz et des légumes au four.
Il sert aussi de base au Pumpkin latte, super simple à faire et ça change du lait d’or ou du chaï. Pratique aussi la recette 2 en 1 😉
J’aime beaucoup le goût des citrouilles (mon grand-père les appelait comme ça !) ; il les rapportait de son jardin et entreposait les cucurbitacées énormes sur les marches des escaliers dans la maison au coeur de l’automne. Elles m’impressionnaient dans leur robe orange quand je montais les marches pendant les vacances de la Toussaint : les citrouilles d’un côté, les livres de l’autre.
Or, dans la plupart des recettes que j’ai essayées, j’ai trouvé que le goût du légume était un peu trop masqué. Alors j’ai surtout enlevé du sucre. Mon beurre de courge caramélise un peu moins et se conserve aussi un peu moins longtemps, mais de toute façon il ne fait pas long feu alors peu importe 😉
BEURRE de COURGE Ingrédients pour un petit pot :
200 g de courge cuite (potiron, butternut, potimarron, sucrine…)
1 cs de jus de citron
5 cl de jus de pomme
1 cc rase de cannelle en poudre
1/2 cc rase de gingembre en poudre
1/4 cc de noix de muscade râpée
1 cs de sucre de coco
Mixez finement la courge en purée et placez dans une casserole. Ajoutez les jus de citron et de pomme puis les épices et le sucre. Mélangez bien et laissez réduire à feu doux jusqu’à ce que la consistance épaississe et prenne une couleur un peu plus caramélisée. Conservez dans un bocal au frigo 3-4 jours max.
Et voici
le :: P U M P K I N L A T T E :: !!
Pour une tasse
250 ml de lait végétal (amande, sarrasin, noix du Brésil, riz, avoine…)
1 cs bombée de beurre de courge
Faites chauffer le lait végétal et ajoutez le beurre de courge, remuez à feu doux jusqu’à ce que la préparation frémisse. Servez et savourez !
Le lait d’or est une boisson aux mille vertus, et aussi un grand plaisir de l’automne et de l’hiver. C’est un joli rituel de faire chauffer sa tasse le matin et de voir le soleil même par temps maussade.
Ce nectar doré est composé essentiellement de curcuma, très présent dans la cuisine et la pharmacopée ayurvédiques. Il a en effet des centaines de propriétés : anti-inflammatoire, anti-dépresseur, excellent pour la digestion ou pour soutenir notre système immunitaire, il aurait aussi des bienfaits pour préserver notre mémoire et prévenir le vieillissement cellulaire. Il lutte aussi contre le stress oxydatif ce qui a tapé dans l’œil des chercheurs qui bossent sur le cancer. Bref c’est un super allié. Mais pour optimiser l’absorption de la curcumine, la synergie avec le poivre noir est précieuse.
Deux étapes sont nécessaires pour fabriquer votre lait d’or.
Ingrédients pour la pâte de curcuma :
30g de curcuma en poudre
1/2 cc de poivre noir moulu
125 ml d’eau minérale (ou filtrée)
Délayez le curcuma et le poivre dans l’eau pour éviter les grumeaux et faites cuire à feu moyen (ça ne doit jamais bouillir pour que le curcuma conserve ses propriétés) tout en touillant tout le temps (ou presque). Cela prend plus ou moins de temps -selon le type de casserole- pour que le mélange épaississe, je reconnais que ça demande un peu de patience et de disponibilité. ça fait travailler notre esprit yogi 😉 et je vous rassure, ce n’est à faire qu’une seule fois pour avoir son lait d’or pendant 1 mois, alors ça vaut largement le coup ! On obtient donc une pâte homogène, lisse et épaisse qu’on laisse refroidir et qu’on met ensuite dans un pot en verre. Elle se conserve 1 mois au frigo. ça c’est fait !
Faire son lait d’or :
125 ml de lait végétal (riz, avoine ou celui que vous aimez)
1 cc d’huile de coco
1/2 cc ou 1 cc rase de pâte de curcuma
Option : sirop d’érable
Délayez la cuillerée de curcuma dans le lait, ajoutez l’huile de coco et faites chauffer sans porter à ébullition, sinon pfffiout évaporées les belles vertus du curcuma. Pour moi, le lait végétal apporte déjà suffisamment de sucre, mais si vous avez besoin vous pouvez ajouter un trait de sirop d’érable.
Le kaki c’est ce fruit orangé quasi translucide quand il est mûr, avec une petite corolle, un vrai soleil sur les étals. J’adore le kaki et son petit goût de noix. C’est un fruit très sucré quand il est archi-mûr, qui a un aspect sirupeux. Il pousse sur un plaqueminier, sur tout le pourtour méditerranéen, dans les pays du Moyen-Orient (notamment en Iran), en Asie du Sud-Est et … au Parc Monceau à Paris, eh oui ! Les canards sont super fans de leur chair sucrée et se les arrachent.
Origine et variétés du kaki
Originaire de Chine, le kaki est très prisé aussi au Japon (on a d’ailleurs adopté son nom japonais) et en Corée. C’est un Jésuite italien en vadrouille en Asie du Sud-Est qui en a glissé dans sa malle à la fin du XVIe siècle. L’arbre s’implante donc avec bonheur en Italie où il se plaît -et où il plaît aussi !- et gagne assez timidement le reste de l’Europe méditerranéenne.
Il existe plusieurs variétés de kakis, pour la faire courte : les astringeants (c’est eux que j’aime !) et les autres, plus doux avec aussi moins de caractère.
Les astringents (en France on trouve le kaki Muscat, en Italie le Tipo) ont une couleur orange plus foncée et son plus petits. Ils se défont presque comme de la confiture quand il sont bien mûrs et c’est à ce moment-là qu’on se régale le plus. On les mange donc blets et sans la peau (ce détail est important car si on les mange verts ou sans ôter la peau, les tanins du fruit se polymérisent au contact de l’acide de l’estomac pour former des amas durs comme du bois et impossibles à digérer, appelés bézoards), mieux vaut être prévenu !
Les non astringents sont ceux que l’on trouve le plus souvent et dont je suis moins fan. Évidemment, ils sont moins fragiles, plus faciles à transporter, conserver, commercialiser, bref ils sont plus présentables, mais ils perdent leur grain de folie ! Ce sont les Persimon et les Sharon, orange clair, oblongs, plus gros, ils se mangent comme une pomme avec la peau si on veut (aucune inquiétude, pas de trucs bizarroïdes dans votre ventre)
Pourquoi ça nous fait du bien de manger des kakis?
D’abord parce que leur couleur orange nous indique du béta-carotène à gogo, ce qui permet la réparation de notre peau et de nos cellules, et puis il est aussi riche en anti-oxydants, vitamines C et en sucre (une bombe d’énergie !) ainsi qu’en potassium et fibres qui stimulent en douceur le transit intestinal. Les Chinois lui prêtent des vertus médicinales, notamment celle de réguler le Qi, notre énergie vitale.
Sa texture est particulièrement adaptée à la réalisation d’un smoothie, car il apporte un peu de consistance, de pulpeux, de douceur.
Ingrédients pour un grand verre :
1 banane mûre
10 cl de jus de pomme
10 cl de jus de carotte
3 grosses cuillerées de « gelée magique au kaki »
La gelée magique de kaki est inspirée du magnifique livre de Christophe Berg « Le grand livre de la cuisine crue ». Pour devenir magicien(ne) de la gelée, c’est tout simple : prenez un kaki bien mûr, enlevez sa peau, -s’il est archi-mûr à point il se délite littéralement donc vous pouvez y aller à la petite cuiller- et placez-le dans le blender. Versez par-dessus 300ml d’eau frémissante et mixez pendant au moins 30 secondes. Versez ensuite dans un bol : en refroidissant, le mélange se gélifie. Vous pouvez conserver cette gelée 2 jours au frigo. Pour ma part, si je ne l’utilise pas en totalité le jour-même, je la mets dans des bacs à glaçons au congélateur pour pouvoir l’utiliser au compte goutte et booster l’effet smoothie.
Et le smoothie, oui oui j’y viens !
Mixez tous les ingrédients de la recette ensemble et vous obtiendrez un smoothie à la texture veloutée couleur abricot.
Onctuosité et goût sucré de la banane, texture veloutée du kaki…c’est un concentré de douceur. Idéal pour commencer sa journée en se bichonnant.
Le risotto, c’est comme les pâtes, on peut les décliner à l’infini selon les goûts et surtout selon les saisons.
J’ai choisi pour celui-ci d’utiliser des champignons shiitaké et de les marier au radicchio, salade d’hiver de la famille des endives.
J’ai découvert le radicchio grâce à mes amis italiens à Barcelone : on était un petit groupe à régulièrement organiser des dîners gourmets et chacun concoctait avec amour une partie du repas. Nos dîners oscillaient entre des « comfort food de toda la vida » autrement dit des incontournables et puis des essais un peu plus créatifs influencés par notre cher Ferran Adria. Nos dîners de Noël étaient de vrais banquets (on évoquera simplement le plat de lasagnes tellement énorme qu’on était obligé d’être à 2 pour le sortir du four). Bref, on s’est régalé pendant de longues années.
C’est comme ça que je me suis retrouvée un de ces soirs nez à nez avec un radicchio, que j’ai plutôt trouvé joli dans sa robe un peu bordeaux. Mon ami m’annonce qu’il compte le cuire, un peu comme une confidence, et je me souviens de son sourire amusé devant mon incrédulité et ma franchise : « tu vas cuire de la salade ? » Eh oui, et il avait bien raison, parce qu’en plus le radicchio perd un peu de son amertume lorsqu’il est cuit et mélangé à l’onctuosité d’un risotto. En français on le nomme parfois trévise, mais Wikipedia nous dit que c’est pas très correct tout ça, alors restons en V.O. Originaire de la région de Venise, c’est une mine de fibres, vitamines et minéraux.
Petit aparté sur le shiitaké qui fait partie de la pharmacopée chinoise et japonaise depuis des millénaires. C’est un champignon qui a pour propriété de stimuler notre système immunitaire. Il est riche en antioxydants et acides aminées ainsi qu’en sélénium et en cuivre. Il contient également des vitamines du groupe B et a une action bénéfique sur le cholestérol.
Ingrédients pour 4 personnes :
250g de riz carnaroli (ou arborio)
1 cs d’huile d’olive
75cl de bouillon de légumes
85g de radicchio
35g de shiitakés
50g de parmesan
Quelques noisettes
Sel, poivre
Préparez votre bouillon de légumes en mélangeant 75 cl d’eau bouillante avec un bouillon cube de légumes bio.
Rincez rapidement le riz. Dans une casserole à fond épais ou une cocotte, placez le riz avec une cuillerée à soupe d’huile d’olive à feu moyen et remuez jusqu’à ce que les grains de riz deviennent un peu translucides. Puis petit à petit ajoutez le bouillon. Veillez à ce que le riz n’attache pas et que le bouillon couvre tout juste le riz. Dès que le bouillon est absorbé rajoutez-en.
Pendant ce temps, lavez le radicchio et les shiitakés et coupez-les en fines lamelles. Râpez le parmesan et réservez. Concassez quelques noisettes pour décorer les assiettes.
Lorsque la totalité du bouillon est quasiment absorbée, ajoutez le radicchio et les shiitakés et remuez à feu doux quelques minutes le temps que les champignons cuisent un peu. Puis juste avant de servir ajoutez le parmesan et sur chaque assiette quelques petits éclats de noisettes (sur la photo j’avais aussi mis des cranberries, mais c’est un peu too much !)
Poivrez et salez si besoin (après avoir goûté !)
Servez bien chaud.