Avr 25, 2018
Nous ne connaissons pas toujours l’histoire de notre arrivée au monde : dans quel contexte nous avons été conçus, mis au monde et accueillis. Or le scenario de ce début de vie ré-apparaît souvent à chaque nouveau commencement de notre vie (démarrage de nouveaux projets professionnels, rencontres affectives…) ou lorsque nous traversons des difficultés (stress, ruptures, périodes de transitions inconfortables). Comme un écho à ces premières mémoires inscrites dans nos cellules, nous réagissons en répétant de façon inconsciente ce qui s’est joué à ces instants-là.
Lise Bartoli est psychologue clinicienne, psychothérapeute et hypnothérapeute. J’ai la chance de m’être formée auprès d’elle à l’HypnoNatal. Elle est l’auteure entre autre de « Dis moi comment tu es né, je te dirai qui tu es » (Ed. Payot), qui compile des cas qu’elle a accompagnés et qui par leur diversité peuvent entrer en résonance avec nos propres vécus. De ce fait, la lecture de ces pages est susceptible de réactiver des émotions fortes en lien avec notre vie intra-utérine et notre naissance (tristesse, peur, colère, culpabilité…)
Ce petit livre facile à lire est pour moi un incontournable.
D’une part pour prendre conscience des croyances ou modes de fonctionnement qui se sont ancrés en nous lors de nos premiers instants de vie et qui sont à l’origine de scenarii que nous rejouons dans différents domaines de notre vie. En prendre conscience nous permet ensuite de pouvoir réparer et changer le cours de nos vies : vivre avec davantage de sens, de liberté, plus connectés à nous-mêmes et aux autres.
D’autre part, ce livre est intéressant à découvrir lorsque nous faisons le choix de devenir à notre tour parents. Réaliser l’impact de la vie in-utéro et de la naissance sur les bébés aide à développer une communication intra-utérine plus consciente et plus connectée et encourage également à poser des choix éclairés pour vivre son accouchement et l’accueil de son bébé de la façon la plus respectueuse et sereine possible.
C’est un cadeau inestimable pour les générations à venir et pour le monde qu’ils construiront.
Et si vous n’avez jamais eu le récit de votre propre naissance, cela peut être l’occasion de questionner vos parents? Vous serez peut-être surpris de ce nouvel éclairage et des liens que vous pouvez faire avec votre histoire de vie.
Juil 17, 2017
La saison des abricots est à son apogée. Ce fruit juteux à la couleur de l’été est l’un de mes préférés. Cru ou cuit, il est délicieux en tarte, confiture ou compote mais aussi en salade de fruits ou tout simplement à croquer à pleines dents.
L’abricot est arrivé sur le pourtour méditerranéen dans l’Antiquité après avoir voyagé le long de la Route de la Soie depuis la Chine. Il débarque bien plus tard en France, un peu inaperçu. C’est grâce au jardinier de Louis XIV qui l’introduit à Versailles pour que ces dames se pâment, que le fruit dodu redore sa réputation : il était à tort soupçonné de donner la fièvre .
En réalité, il est gorgé de bonnes choses : riche en potassium c’est le bon allié des sportifs. Vous venez de vous surpasser? hop un abricot pour récupérer (pensez aux abricots secs faciles à mettre dans une poche et plus riches en minéraux). Et puis, il contient du bétacarotène : 2 petits fruits couvrent la moitié de nos besoins journaliers. Cet antioxydant joue également un rôle important pendant la grossesse puisqu’il intervient dans le développement du système immunitaire du bébé in-utéro, le renouvellement cellulaire et nourrit les vaisseaux sanguins, les cartilages et les os. Notez aussi que les besoins en Vitamine A sont plus importants pendant l’allaitement.
Bonne source de fibres, facile à digérer, excellent pour la peau (testez l’huile d’abricot pour une peau toute veloutée), alcalinisant, il a tout pour lui…et pour nous ! Il convient aussi parfaitement à l’alimentation de bébé.
J’ai voulu lui donner la part belle, à travers une recette où il est l’unique protagoniste et où seules les plantes et une petite touche sucrée viennent rehausser ses arômes. Si vous intégrez un oléagineux, cela aide l’absorption du bétacarotène.
Ingrédients (pour 3-4 pers.) :
6 abricots mûrs, charnus et juteux (bio c’est mieux, comme toujours)
1 càs de sirop d’érable
2 càc d’eau de fleur d’oranger (bio)
1 càc de jus de citron
1/2 càc de fleurs de lavande séchées
Quelques graines de sésame ou des amandes grossièrement concassées
en option : 1 goutte d’HE (huile essentielle) de lavande**
Lavez les abricots et coupez-les en gros morceaux dans un bol.
A part, mélangez le sirop d’érable avec l’eau de fleur d’oranger, le jus de citron et LA goutte d’huile essentielle*. Attention une goutte une seule, car les HE sont très puissantes. Le goût est très présent, ce sera carrément immangeable si vous avez la main lourde.
Versez ensuite cette sauce sucrée sur les abricots et mélangez bien, puis zou, placez au frigo pendant 1h minimum. Juste avant de servir, saupoudrez des feuilles de lavande séchées et de graines de sésame ou amandes.
*Il est indispensable de vous assurer de la qualité des ingrédients que vous laissez entrer dans votre corps ! J’utilise personnellement les HE de la marque dōTerra, certifiées de très haute qualité thérapeutique- CPTG. Il s’agit d’une certification + exigeante que le label bio. Les HE dōTerra sont donc garanties pures, sans pesticides, sans additifs, sans produits de synthèse et sans aucun polluants. Idéal pour la cuisine.
Si vous souhaitez + d’infos sur les huiles dōTerra, n’hésitez pas à me contacter.
** si vous êtes enceintes renseignez-vous bien : certaines HE sont totalement proscrites pendant la grossesse tandis que d’autres peuvent être utilisées à partir du 4e mois. Idem pour l’alimentation des bébés : les HE sont exclues les premières années. Dans le doute, évitez d’en utiliser ou préférez les eaux florales / hydrolats. N’hésitez pas à consulter un(e) spécialiste (aromathérapeute, naturopathe…) en cas de doute.
Fév 14, 2017
Lennart Nilsson a quitté la terre il y a quelques semaines. Quel meilleur moment que la Saint Valentin pour lui rendre hommage, lui qui a su capturer les premiers instants de la vie qui éclot, dans l’obscurité, bien au chaud, à l’abri de nos regards.
Le photographe suédois commence sa carrière au milieu des années 40. Une décennie plus tard, ce pionnier expérimente de nouvelles techniques de macro-photographie. Avec l’apparition d’endoscopes très fins dans les années 60, il fusionne virtuosité artistique et scientifique et ses photos font la couverture du magazine Life (vendu à 8 millions d’exemplaires !) et le tour du monde. Elles seront également publiées par Stern, Paris Match et The Sunday Times. Ses photographies in-utéro seront plus tard compilées dans l’ouvrage « A Child is born » [« Naître », préfacé par René Frydman dans son édition française], traduit dans de nombreuses langues et constamment réédité au fil des années.
Dans le tube de Fallope
Rencontre & Fécondation
L’ovule accueille le spermatozoïde
Ses images nous transportent dans un fascinant voyage poétique à travers le corps humain et l’embryogenèse. Les organes et la genèse de la vie ressemblent à des paysages lunaires organiques. Nilsson photographiera également les cellules sanguines, les organes (cœur, cerveau, poumons…), ainsi que le virus du SIDA.
Grâce à ses innovations et son esprit pionnier, il pulvérise la frontière de la photographie. Son équipement sur mesure évolue au fil du progrès et devient de plus en plus sophistiqué : il utilise des objectifs grand-angle, des endoscopes équipés de fibres optiques, des filtres de couleur ainsi que des microscopes électroniques et l’échographie 3D.
Il sera récompensé pour la réalisation des documentaires « Le Miracle de la Vie » (1983) et « L’Odyssée de la vie » (1996), qui gagneront 3 Emmy Awards.
En 1970, ses clichés seront même envoyés dans l’espace à bord de la sonde Voyager, carte de visite de l’humanité pour qui ouvrirait la capsule…
Premières cellules d’un être humain
Lennart Nilsson s’auto-définit d’ailleurs comme « un photographe simplement passionné par l’humain. » « Je suis poussé par le désir d’illustrer les processus vitaux qui nous concernent tous au plus haut degré bien qu’il soient invisibles. Je veux rendre l’invisible, visible. Ces processus se déroulent à l’intérieur du corps humain ou dans toute vie qui existe sur terre. Je veux éduquer les gens et éveiller en eux un profond respect pour la vie. »
Le photographe se voyait comme « un messager entre le monde scientifique et le public« . Son travail exigeait à la fois l’implication consciencieuse d’un scientifique couplée à la patience et au tempérament d’un artiste.
Embryon à 3 semaines
6e semaine, le placenta est formé
Foetus avec son placenta à 11-12 semaines
Petites jambes
Embryon à 2 mois
Photos : Lennart Nilsson
Lennart Nilsson by Nicho Södling (2015), « Embryogenèse en images – Photographies de Lennart Nilsson »
Jan 7, 2016
J’ai rencontré Michel Odent pour la première fois il y a 10 ans lors de ma formation de doula à Barcelone. Ses enseignements tout comme son recul sur l’univers de la naissance et son esprit visionnaire m’ont profondément marquée et continuent à m’inspirer. Pour lui, cela ne faisait aucun doute, l’étude de la vie intra-utérine, encore à ses prémices, deviendrait le domaine privilégié de la recherche et des découvertes majeures de la médecine au cours du 21e siècle. Il a d’ailleurs fondé « Primal Health Research » qui explore les corrélations entre la période primale (depuis la conception jusqu’au premier anniversaire) et la santé tout au long de notre vie.
In-utero, premier documentaire qui s’interroge sur les conséquences de la vie intra-utérine sur nos vies d’adultes et nos systèmes de croyance, vient confirmer cette « prédiction ». L’impact des 9 mois passés dans le ventre de nos mères est effectivement énorme : on sait maintenant que la santé se construit pendant la vie fœtale et que l’état émotionnel de la maman a un gros impact sur son bébé. On sait aussi que le bébé est un être sensible qui perçoit des informations très subtiles et qu’il est déjà capable de prendre certaines décisions, dont celle de naître.
Finalement comme le dit Michel Odent, « la branche la plus vitale de l’écologie humaine est l’écologie de l’utérus ». A l’heure où nous prenons de plus en plus conscience de notre environnement physique extérieur (c’est-à-dire de de l’état de notre planète : nos mers, forêts, sols, l’air que nous respirons) une autre conscience émerge : celle de notre écologie émotionnelle (la qualité des pensées, des émotions, des croyances qui nous habitent) et encore plus profondément, à la source de tout, réside l’écologie intra-utérine.
Nous sommes interdépendants et tout est interconnecté. Le respect de notre Terre et celui de l’écologie de la naissance sont intimement liés. En prenant soin de notre planète nous prenons de plus en plus conscience de la valeur de la vie, mais nous avons encore besoin d’affiner notre conscience de l’importance de notre première maison : le cocon maternel qui accueille la vie. Le respect de ce doux creuset, de l’être qui s’y développe et de la façon dont il vient au monde est intrinsèquement lié au respect que nous aurons ensuite de la Terre, de nous-mêmes et des autres.
Chaque jour un demi-million d’êtres humains sont conçus.
Comment notre passé affecte notre futur?
Nous sommes partis à la conquêtes de l’espace, sans même connaître notre matrice, sans savoir précisément d’où nous venons…n’est-ce pas un peu paradoxal??
In -utero : c’est là que tout commence !
IN UTERO Trailer (2015) from Kathleen Gyllenhaal on Vimeo.
Synopsis : « IN UTERO est une contemplation cinématique de l’un des sujets les plus brûlants du 21e siècle -la vie à l’intérieur de l’utérus et son impact durable sur le développement et le comportement humains ainsi que sur l’état du monde. Les épigénéticiens tout comme Alice au Pays des Merveilles, Matrix, les scientifiques, psychologues et médecins convergent tous pour prouver que nous ne sommes pas qui nous croyons être. IN UTERO rassemble pour la première fois des données convaincantes qui expliquent pourquoi certains d’entre nous font face à des défis dès les débuts de la vie tandis que d’autres s’épanouissent. Préparez-vous à être surpris, intrigués, mais plus jamais décontenancés par ce que le futur nous réserve, à nous, à nos êtres chers et à l’humanité entière. »
Mai 23, 2015
Que se passe-t-il à l’intérieur du corps d’une femme enceinte?
Pour aider les mamans à visualiser comment les bébés se lovent à l’intérieur d’elles, une photographe hollandaise a initiée un projet de belly-painting.
Leonie Versantvoort, spécialisée en portraits de femmes enceintes et nouveaux-nés a donc fait équipe avec une maquilleuse, Marieke van den Dungen-Crone. Par le biais de la peinture corporelle, elles ont recrée sur le ventre de la maman en devenir comme une fenêtre sur le bébé … une « échographie poétique » ?
Le belly-painting, art éphémère et pourtant tribal et ancestral, est une belle façon de garder un joli souvenir de son bidon de grossesse. Vous pouvez faire appel à une maquilleuse spécialisée et discuter avec elle du dessin que vous souhaitez voir apparaître : c’est une véritable co-création qui sublime le corps de la femme enceinte. C’est aussi un grand moment de détente pour la maman et le bébé qui souvent bouge sous le pinceau. Le papa et les autres enfants peuvent faire partie de cette oeuvre en ayant un motif dessiné sur leurs bras, leurs mains ou leur visage.
A Paris, vous pouvez contacter Alexandra Berthomé : Les Fées Mères et à Rennes, Solenn Minnier Barbouille et Barbidon (sur Facebook – Barbouille-et-barbidon.fr)