Avec ce gratin au goût fumé, j’ai envie d’amener encore plus de salé dans les pages-cuisine du blog. Quand je cherche sur la Toile des recettes pour m’inspirer ou innover, j’ai souvent la sensation d’une créativité moins expansive que pour le sucré…ou alors c’est mon biais bec sucré 😉
Ce gratin de potimarron minute est teeeellement crémeux, ultra-fondant, sans produits laitiers pour une digestibilité parfaite. J’aime le déguster avec un thé fumé.
Ingrédients pour 2 personnes :
1 petit potimarron 150g (100 + 50) de tofu fumé 6 noix 3 cs de crème cuisine végétale (j’ai choisi cajou pour son goût neutre) Noix de muscade Poivre Matière grasse pour le plat à gratin (ghee ou huile d’olive)
Préchauffez le four à 150°.
Lavez le potimarron. Si votre blender est suffisamment puissant vous pouvez garder la peau. Enlevez simplement les parties un peu rugueuses. Ôtez la tige et la base, coupez le potimarron en deux puis évidez-le. Coupez-le en tranches et faites-les cuire à la vapeur douce jusqu’à ce que la chair soit moelleuse (c’est assez rapide, vérifiez avec la pointe d’un couteau).
Dans le bol d’un blender, versez le potimarron, 3 cuillers à soupe de crème végétale et 100g de tofu coupé en morceaux. J’ai choisi un tofu de la marque Tossolia (je précise que je ne fais pas de pub et n’ai aucune rémunération de leur part ;)), car il s’agit de soja français issu de cultures locales et le tofu est fabriqué en Provence. Il a surtout l’avantage de ne pas être trop compact et de pouvoir s’émietter facilement. Ajoutez quelques tours de moulin à poivre à votre goût et un peu de muscade râpée. Mixez jusqu’à obtenir une consistance homogène et lisse sans être liquide.
Graissez le plat à gratin avec un peu d’huile d’olive ou de ghee. Versez le contenu du blender. Emiettez 50 g de tofu fumé que vous répartissez harmonieusement à la surface du gratin et mélangez grossièrement. Ajoutez les noix en les enfonçant un peu.
Laissez cuire entre 30 et 40 minutes jusqu’à ce que la surface soit légèrement dorée.
Vous pouvez servir le gratin avec une salade de crudités d’hiver (endives, mâche…) ou une céréale (du sarrasin par exemple). Et un thé fumé !
Croyez-moi, ce fondant très chocolaté est irrésitible, rien de moins. Ce dessert en mode blind-test surprendra tout le monde ! Qui débusquera le potimarron ?
Depuis que je cuisine, j’ai rarement suivi une recette à la lettre. Je me laisse guider par l’inspiration et mon goût de l’expérimentation. Peu de personnes comprennent comment il est possible d’avoir dans sa cuisine autant de verrines, petites fioles d’épices, plantes (tisanes et herbes), sortes de farines, beurres d’oléagineux et alternatives au sucre. Depuis environ 15 ans, je découvre sans cesse, je m’amuse et je végétalise au passage les recettes de famille (comme cette mousse au chocolat). Mes grands-mères cuisinaient divinement bien, à la mode d’antan, c’est-à-dire avec son pesant de beurre, de crème fermière et de sucre blanc. Ma maman a hérité de ce talent en introduisant déjà quelques principes diététiques (j’étais un peu gênée petite, dans la cour de récré, de dire que j’avais mangé du boulgour et qu’on me regarde avec des yeux ronds comme des billes). Je continue à explorer dans cette voie, non par stakhanovisme bio-healthy, bien davantage pour mon confort digestif personnel et celui de mes proches. Hors de question de faire payer le prix fort de la gourmandise au corps. Je précise que je ne suis pas végétarienne, j’écoute simplement les besoins de mon corps et adapte mes assiettes. Je favorise les recettes sans gluten et sans produits laitiers, mais il m’arrive d’en consommer de temps en temps. Car mon premier curseur c’est le plaisir !, parole de Taureau ;)…
Lorsque j’ai découvert qu’on pouvait obtenir la texture moelleuse des gâteaux grâce à de la compote de pommes ou des légumes (courgettes, betteraves, courges), j’ai immédiatement essayé. La première fois, c’est la betterave qui s’est incrustée aux côtés du chocolat, un régal, personne n’a tilté et pourtant la betterave est rarement dans la top liste des légumes.
La recette de fondant de saison que je partage aujourd’hui est inspirée du livre de Cléa –Variations Potimarron-, l’une des premières bloggueuses végétales que je suis depuis ses débuts.
Ingrédients pour 4 ramequins : 200g de chocolat noir (à 70% de cacao c’est encore mieux!) 125g de purée de potimarron 1cs de purée d’amande blanche 10cl de sirop d’érable 3 oeufs 40 g de farine de riz + 2cs de farine de sarrasin
Préchauffer le four à 200°
Faire fondre le chocolat au bain-marie ou à la casserole avec 2 à 3 cs d’eau
Dans un saladier, battre les oeufs et ajouter en mélangeant la purée de potimarron. Délayer la purée d’amande avec le sirop d’érable, puis ajouter au mélange. Verser ensuite le chocolat fondu. Mélangez bien et incorporez la farine.
Verser la pâte dans 4 ramequins, enfourner et cuire pendant 10mn. Déguster tiède ou très froid. Si par hasard, ils ne sont pas tous dévorés tièdes, les conserver au frigo.
Les crêpes ont ce goût totalement régressif de l’enfance. Elles étaient ce menu unique d’un soir de la semaine qui délivrait sans doute ma mère d’un dîner trop énergivore et qui mettait tout le monde d’accord ! Ma maman faisait la même pâte pour les crêpes salées et sucrées, avec du sarrasin, un genre d’hybride entre une pâte à galettes et une pâte à crêpes.
Je n’ai découvert le sarrasin sous ses autres formes (les grains ou les soba) que beaucoup plus tard. Ce sont les galettes qui ont un goût de sarrasin. Or pour moi c’est l’inverse : dès que je perçois l’odeur ou le goût du sarrasin, c’est l’image mentale des crêpes qui se dessine.
La recette des crêpes au vert de blettes (ou bettes) ou d’épinards est aussi un métissage. La Bretagne et l’Aveyron se rencontrent. En Aveyron, on ajoute aux feuilles vertes des herbes aromatiques et condiments (ail, oignon, persil).
J’ai choisi pour ma part de faire une pâte qui se prête aussi bien au salé qu’au sucré. Elle est sans gluten et sans produits laitiers, plus douce et légère pour les personnes à l’organisme sensible. C’est aussi un bon moyen de camoufler les épinards et les blettes pour les enfants 😉 Le goût végétal est très léger et c’est surtout les ingrédients avec lesquels vous garnirez vos crêpes qui en feront toute la saveur.
J’ai mis un peu de poudre à lever ce qui leur donne une tête de pancakes et utilise une petite poêle. A vous d’adapter en fonction de vos préférences.
Ingrédients (pour un dizaine de mini-crêpes): 50g de vert de blettes ou de feuilles d’épinards 100 ml de lait de sarrasin ou d’amande 50g de farine de sarrasin 1/2 cc de poudre à lever (si vous voulez les petites bulles des pancakes) 1 pincée de sel 1 oeuf
Lavez les feuilles vertes, puis mixez-les avec le lait végétal. Avec un blender puissant, votre lait sera totalement homogène et vert fluo ! Dans un saladier versez la farine et la poudre à lever, faites une fontaine puis cassez l’oeuf. Mélangez jusqu’à obtention d’une pâte collante homogène. Puis verser par-dessus le lait en petit filet tout en mélangeant.
Laissez reposer 1/4h avant de faire vos crêpes. Chauffez une petite poêle, huilez-la un peu si besoin puis étalez la pâte de façon à former un cercle. De petites bulles vont se former à la surface. Retournez ensuite pour cuire l’autre face.
Dégustez-les sans tarder, salées (fromage de chèvre-romarin-miel est l’une de mes préférées) ou sucrées (confitures, citron-sirop d’érable, chocolat fondu…)
La pâte ne se conserve pas, car le vert des feuilles s’oxyde, permettez-vous d’être gourmand.es et de ne pas en laisser une miette!