Au coeur du mois de novembre et de la saison sombre, nous vous proposons de nous retrouver en Cercle autour d’un foyer réconfortant et nourrissant.
L’automne et l’hiver nous invitent à ralentir et à revenir à nous.
Ce retour à soi est à la fois une opportunité pour relâcher les tensions, stress, états de saturation et en même temps une occasion de nous recharger, d’intégrer les expériences des derniers mois et de nous rebrancher à nos besoins profonds pour nous connecter à nos ressources intérieures.
Notre intention est de vous soutenir tout au long de cette retraite pour prendre soin de vous avec des pratiques qui apaisent le système nerveux, permettent un profond lâcher prise, et favorisent un état de sérénité et de paix profonde. Vous repartirez avec des outils concrets que vous pourrez continuer à pratiquer chez vous.
Avec Marie Hubert, nous avons choisi d’allier nos approches corporelles respectives et de mettre l’accent sur le système nerveux.
En voici la raison. Qu’il s’agissent d’évènements impactants de notre vie (chocs ou traumas) ou de tensions plus ordinaires -notre stress quotidien, les contrariétés et la charge mentale que nous accumulons-, tout ce que notre psychée ne digère pas vient se cristalliser dans notre corps. Notre système nerveux autonome génère des réponses à ces stress en régulant au mieux les autres fonctions du corps (digestive, cardiovasculaire, hormonale, immunitaire, respiratoire…) dont il est le chef d’orchestre, afin de préserver notre survie. Son action régulatrice ne lui permet pas pour autant d’éliminer les mémoires engrammées dans les tissus du corps et des déséquilibres chroniques peuvent s’installer.
Grâce à certaines approches corporelles et respiratoires, nous pouvons donner l’occasion au corps d’effectuer ce « Reset » : libérer les tensions, mémoires et vieux schémas, l’état de vigilance et la fatigue accumulée pour maintenir sans cesse notre équilibre.
Une fois que nous touchons à notre sécurité intérieure, nous pouvons ensuite entrer en mode « Recharge » : activer l’harmonisation, la régénération profonde, les capacités d’auto-guérison du corps et un état émotionnel plus stable et en lien avec notre joie intérieure. Nous rechargeons alors nos batteries en profondeur.
Pendant cette Retraite, nous vous proposerons une alternance de pratiques de Yoga, T.R.E®, Cercles de parole et Rituel pour accompagner ce processus de libération et de régénération.
Les sessions de Yoga guidées par Brigitte seront conçues pour harmoniser le système nerveux, défatiguer toutes nos enveloppes et se sentir rechargées. Il y aura des sessions de postures et respiration, et du Yoga Nidra.
Les sessions de T.R.E® (Tension Releasing Exercises – Exercices de Libération des Tensions et Trauma) guidées par Marie permettront le relâchement des tensions accumulées dans nos tissus pour revenir à un état d’ancrage et de sécurité.
Les temps en Cercle seront un espace pour déposer notre parole, et laisser résonner nos vécus et ressentis, en étant pleinement écoutées et accueillies dans notre sensibilité.
Il y aura bien sûr des temps de pause pour laisser infuser et intégrer les pratiques.
LE LIEU – Ferrières en Gâtinais
Le weekend aura lieu en région parisienne à Ferrières-en-Gâtinais, en pleine campagne au bord de la rivière, du vendredi 11 novembre à midi au dimanche 13 novembre vers 16h.
La cuisine de saison sera locale et végétarienne.
Le stage est ouvert à 11 femmes.
Vous serez logées en chambre partagées.
PROGRAMME indicatif
Vendredi midi
à partir de midi installation et repas léger (soupe et tartine)
14-16h Cercle d’ouverture
17-19h30 Yoga doux & T.R.E
20h dîner
Samedi
8h respiration & réveil en mouvement (optionnel)
9h petit déjeuner
10h -12h Yoga
Déjeuner et temps libre
15h T.R.E
17h Cercle
19h Dîner
Soirée : Rituel
Dimanche
8h Respiration et réveil en mouvement (optionnel)
9h Petit déjeuner
10-12h30 T.R.E & Yoga Nidra
Déjeuner
14h Cercle de clôture
INFOS PRATIQUES
Le stage commence le vendredi 11 novembre à midi et se termine le dimanche 13 novembre vers 16h.
Le tarif est de 470€ et comprend :
– l’hébergement en chambre partagée et les repas
– les pratiques avec Marie & Brigitte
Le tarif n’inclut pas :
– le transport jusqu’au lieu
– votre assurance personnelle
Pour vous inscrire, nous demandons le versement de 150€ d’arrhes.
Transport
La gare la plus proche est Souppes – Château-Landon (trains en direction de Montargis, au départ de la Gare de Lyon)
Un navette est organisée pour le train qui arrive à 11h35
Si vous venez en voiture, tenez-nous au courant si vous avez des places en co-voiturage.
Le train de retour vers Paris part à 16h22
Matériel
Apportez votre tapis de yoga pour pratiquer, ainsi qu’un bloc et une sangle si vous en avez.
Prévoyez des chaussettes chaudes pour le Nidra, un châle pour les méditations et les temps en Cercle ainsi que de quoi écrire (carnet / stylo)
Thérapeute manuelle en Approche Tissulaire de l’Ostéopathie et praticienne certifiée en TRE®, je suis également formée à la cohérence cardiaque. Je me passionne pour tous les outils et approches qui permettent à chacun de retrouver sa souveraineté, et de redevenir acteur de sa santé et de son bien-être.
Je suis engagée depuis plus de 10ans auprès des cercles de femmes, qui m’ont beaucoup soutenus dans ma vie de mère et de femme. Depuis plusieurs années je fais partie de l’équipe de la Tente Rouge de Paris et transmets aussi l’enseignement des 13 mères originelles. En savoir plus : mesressourcesinterieures.fr
BRIGITTE RIETZLER
Enseignante de yoga et doula, je propose également des soins rituels de passage pour les femmes.
Je transmets des pratiques de yoga dynamiques et douces avec l’intention de nous connecter à notre plein potentiel et notre puissance, tout en prenant soin de nous, de notre équilibre corps-coeur-esprit et de notre ancrage. J’ai à coeur d’ouvrir des espaces pour oser nous reposer et ainsi initier nos actions depuis un lieu profondément ressourcé en nous.
Nous ne connaissons pas toujours l’histoire de notre arrivée au monde : dans quel contexte nous avons été conçus, mis au monde et accueillis. Or le scenario de ce début de vie ré-apparaît souventà chaque nouveau commencement de notre vie (démarrage de nouveaux projets professionnels, rencontres affectives…) ou lorsque nous traversons des difficultés (stress, ruptures, périodes de transitions inconfortables). Comme un écho à ces premières mémoires inscrites dans nos cellules, nous réagissons en répétant de façon inconsciente ce qui s’est joué à ces instants-là.
Lise Bartoli est psychologue clinicienne, psychothérapeute et hypnothérapeute. J’ai la chance de m’être formée auprès d’elle à l’HypnoNatal. Elle est l’auteure entre autre de « Dis moi comment tu es né, je te dirai qui tu es » (Ed. Payot), qui compile des cas qu’elle a accompagnés et qui par leur diversité peuvent entrer en résonance avec nos propres vécus. De ce fait, la lecture de ces pages est susceptible de réactiver des émotions fortes en lien avec notre vie intra-utérine et notre naissance (tristesse, peur, colère, culpabilité…)
Ce petit livre facile à lire est pour moi un incontournable.
D’une part pour prendre conscience des croyances ou modes de fonctionnement qui se sont ancrés en nous lors de nos premiers instants de vie et qui sont à l’origine de scenarii que nous rejouons dans différents domaines de notre vie. En prendre conscience nous permet ensuite de pouvoir réparer et changer le cours de nos vies : vivre avec davantage de sens, de liberté, plus connectés à nous-mêmes et aux autres.
D’autre part, ce livre est intéressant à découvrir lorsque nous faisons le choix de devenir à notre tour parents. Réaliser l’impact de la vie in-utéro et de la naissance sur les bébés aide à développer une communication intra-utérine plus consciente et plus connectée et encourage également à poser des choix éclairés pour vivre son accouchement et l’accueil de son bébé de la façon la plus respectueuse et sereine possible.
C’est un cadeau inestimable pour les générations à venir et pour le monde qu’ils construiront.
Et si vous n’avez jamais eu le récit de votre propre naissance, cela peut être l’occasion de questionner vos parents? Vous serez peut-être surpris de ce nouvel éclairage et des liens que vous pouvez faire avec votre histoire de vie.
Nous vivons dans un monde speed, où l’action et la performance sont encensés et l’intériorité, la lenteur ou les attitudes plus posées au contraire peu valorisées. Notre masculin (que l’on soit homme ou femme) est développé à outrance tandis que notre féminin est parfois enfoui, en sommeil…En toute logique, nous devrions rechercher l’équilibre, harmoniser nos contraires. Pourtant, pour lâcher le stress engendré par ce mode de vie, nous nous tournons en grande majorité vers des activités physiques qui accentuent le mouvement, la rapidité, le faire. En yoga par exemple, on constate que les cours qui ont le plus de succès sont les cours dynamiques et rapides : ashtanga, power, vinyasa flow… Effectivement peut-être qu’en nous poussant toujours plus on finit par lâcher et se rendre, me direz-vous? Certes, mais on sollicite aussi toujours les mêmes parties de nous, de notre corps. Et si d’autres façon de lâcher prise s’offraient à nous? d’autres territoires peut-être moins confortables à explorer, mais d’autant plus enrichissants, complémentaires, qui nous permettent d’accepter et d’intégrer nos différentes facettes?
Suzanne Yates, fondatrice de Well Mother, praticienne et formatrice en shiatsu, spécialement autour de la maternité (période Yin par excellence) a choisi de partager la réflexion de Rosa Lia, sa fille, jeune professeure de yoga et praticienne en massage thaï, qui évoque son exploration du Yin.
« Par un soir de pleine lune, j’étais debout sous un banian dans le sud-est de l’Inde.
Un banian est un arbre qui a l’air de prendre l’air pour la terre : ses racines aériennes pendent de ses branches, certaines sont larges et solides, d’autres fines et en mouvement. C’était un vieil arbre, de plusieurs mètres de large. Le simple fait de me tenir debout à côté me faisait sentir lourde, comme si je m’enfonçais dans la terre – comme s’il me soutenait.
J’ai grimpé en utilisant ses racines pour me hisser. J’ai trouvé une place pour m’asseoir sur une de ses grosses branches et j’ai enlevé mes chaussures, reposant mes pieds sur l’écorce. La pleine lune était lumineuse et magnétique. Vivante et éveillée.
Tout le mois, j’avais étudié le Massage Thai avec un chamane indien adopté par des parents suisses et qui avait grandi en Thaïlande. Il nous avait donné des exercices pour équilibrer nos côtés droits et gauches. Cela commençait par respirer dans nos mains et observer laquelle était la plus lourde. Pour moi, c’était toujours le côté droit le plus lourd.
Dans la tradition indienne, le côté droit est appelé Pingala et le gauche, Ida. En Chine, on parle du Yang et du Yin. Le côté droit représente le masculin, le soleil, la force, le feu, le jour et l’action tandis que le côté gauche est en lien avec le féminin, la lune, la douceur, la terre, la nuit et le repos.
Mon prof de massage m’avait dit que mon côté droit était dominant. J’avais commencé à me demander pourquoi. Et j’ai réalisé que je croyais que le Yang était plus fort, donc meilleur. Je n’arrivais pas à me défaire de l’idée que le Yin était faible, donc moins bien.
Assise dans le banian, j’ai senti sa force. Sa force féminine. Pas la force impétueuse et rapide de la flèche qui pointe vers un but. C’était une force de nature différente. Une force plus tranquille. La force de l’endurance, de l’être, du soutien, de la transformation de la boue en feuilles vertes. Être plutôt que faire.
Dans notre monde, on apprend souvent qu’être fort, c’est prendre le contrôle de sa vie. On nous pousse sans cesse à changer, s’améliorer, être plus actif, poser des objectifs et les atteindre. Et pourtant, tellement d’aspects de notre vie échappent au contrôle. La météo, par exemple. Et que fait l’arbre? Il prend l’eau quand il pleut et les rayons du soleil lorsqu’il brille. Il ne demande rien de plus ; il n’essaie pas d’aller plus loin. Il s’abandonne aux forces de la nature et malgré cette imperturbabilité, ce calme, il vit bien plus longtemps que nous.
Quelques jours plus tard, j’ai parcouru l’Inde en train jusqu’à la côte ouest. J’ai commencé ma formation de prof de yoga par une semaine d’Ashtanga -une pratique Yang, dynamique et plutôt rapide de poses sous forme de séries. A la fin de ces cours, je sentais tout mon corps, mes muscles et les battements de mon coeur. J’avais des rougeurs tout le long de mes bras, comme si mon corps était en train de se détoxiner. Toute l’énergie du groupe était teintée par nos egos, notre désir de compétition, de pousser, d’aller plus loin. Un de nos profs nous a dit “Si c’est ce qui sort, alors faites y face. Rencontrez vos ego sur votre tapis.”
A la fin de la semaine, on était lessivés et le rythme des cours avait un peu ralenti. En fin de journées, nos profs nous initaient au Yin.
Les gens avaient l’air d’adorer ou de détester. D’adorer les postures -profondes et méditatives- d’ouverture des hanches, ou de détester la lenteur, l’ennui, la sensation de ne pas mobiliser ses muscles pour se sentir stable et en sécurité.
Le Yin est plus profong, plus caché. Dans le corps, cela se traduit par les articulations et le tissu conjonctif (ligaments, tendons) plutôt que les muscles. Tenir les poses vous y amène. Cela vous met face à « jusqu’à quel point je peux lâcher prise?, m’abandonner? » Sans parler du fait que nous passons tellement de temps assis (à notre bureau, en voiture, sur notre canapé) que les muscles de notre plancher pelvien sont raccourcis et que les étirer, ouvrir nos hanches…c’est comme ouvrir une porte. Le Yin est caché, secret et doux. Pas surprenant alors qu’ouvrir cette porte puisse aussi ouvrir la porte de nos émotions et parfois libérer nos larmes.
J’ai donc quitté l’Inde avec la sensation d’être pleinement en contact avec mon Yin. Un être humain équilibré.
A peine un mois plus tard, lors d’une retraite au centre de la Sardaigne, je me suis retrouvée en pleine conversation avec une femme originaire de Belgique, qui avait travaillé toute sa vie en tant qu’infirmière. Elle m’a dit que j’était très « feu ». J’ai senti la déception pointer, car j’avais l’impression d’avoir beaucoup travaillé mon Yin et mon ancrage à la Terre. On a fini par parler de la colère. Une qualité Yang. Elle m’a fait voir qu’il n’y avait rien de mal à avoir de la colère.
“On en a besoin. On a besoin de la comprendre et d’utiliser sa force de façon adéquate, mais on en a besoin. On en a besoin pour aimer. Parce que si notre amour n’est que douceur, on ne pourra plus se relever et aimer à nouveau. Ou passer les murs et les défenses de l’autre pour permettre à l’amour d’entrer.”
Constant mouvement de va-et-vient entre le Yin et le Yang. Et il devient évident, même si je ne sais pas toujours bien comment le vivre, que la vraie force n’est ni douce ni dure, mais les deux à la fois. Que nous avons besoin de direction, concentration, but et détermintation Yang et à la fois de l’acceptation, de l’endurance et du lâcher prise Yin. Je suis persuadée que nos corps contiennent plus d’information que des milliers de livres, si nous écoutons, si nous regardons ce qu’ils nous disent en mouvement ou dans l’immobilité. Si nous observons comment cela affecte nos pensées et nos sensations. »