Jan 20, 2020
Cet automne, j’ai expérimenté le kichari sous toutes ses coutures.
Dans le cadre d’une detox ayurvédique, il a été la base de mon alimentation pendant quasiment 1 mois. Autant vous dire que je suis devenue top cheffe en la matière. Déçue au début, car j’obtenais une consistance proche du gloubi-boulga, j’ai finalement réussi à ce que le riz garde un peu de sa tenue. Car je suis de celles qui ne peut pas manger avec plaisir si visuellement le contenu de mon assiette n’est pas esthétique.
Le kichari (parfois écrit kitchari) est un plat végétarien composé de riz basmati (céréale douce pour l’intestin), légumineuse (lentilles, haricot mungo), épices et légumes.
Il est peut être consommé comme plat unique, en mode mono-diète.
L’idée est de mettre le système digestif au repos. Le kichari peut être consommé lors d’une convalescence ou si nous voulons nous remettre d’excès (par exemple après les repas de Fêtes souvent riches et arrosés). Il élimine les toxines accumulées et régènère les tissus sans générer de stress pour l’organisme.
C’est un plat qui convient à toutes les constitutions (on dit qu’il est « tridosha », c’est-à-dire qu’il équilibre les 3 doshas ou constitutions). Nourrissant, facile à digérer, il apporte énergie et satiété. Parfait aussi pour la période du post-partum.
On peut faire une monodiète de kichari le temps d’un weekend par exemple. On consommera donc exclusivement ce plat au dejeuner, ponctué d’infusions chaudes tout au long de la journée (eau chaude et gingembre par exemple) et d’un repas léger le soir (soupe de légumes). Le matin pour le petit-dej vous pouvez préparer une crème douce (à base de farines de céréales).
Au-delà de cette durée, et si c’est dans le cadre d’un traitement, veillez à être supervisés par un praticien en ayurveda (comme ce fut mon cas).
Les épices sont réchauffantes et permettent de stimuler Agni, le feu digestif. Le riz associé à une légumineuse apporte des protéines et des fibres, les légumes des fibres et des vitamines.
Pour que le plat soit le plus digeste possible, on limite le nombre de légumes à 2. La simplicité soulage notre organisme qui a moins d’informations à traiter, d’ingrédients à transformer.
L’idéal est de choisir des légumes de saison qui ont le même temps de cuisson et de les couper en petits morceaux pour que ça soit aussi synchro avec la cuisson du duo céréale + légumineuse.
Ingrédients pour 1 pers pour 1 repas :
110 g de riz basamti blanc bio
40 g de lentilles corail bio
200 g de légumes de saison (carotte et courge en hiver par exemple)
1/2 cc de graines de fenouil
1 cc de cumin en poudre
2 capsules de cardamome : en extraire les graines et les écraser
1 cs de ghee ou huile de sésame (non-torréfiée)
1 cc de curcuma en poudre
1/2 cc de gingembre en poudre
1 pincée de sel
Herbes aromatiques fraîches : coriandre ou persil plat
Option : oignon ou tronçon de blanc de poireau
Rincez le riz et les lentilles abondamment.
Pelez, lavez et coupez les légumes en petits dés (les carottes cuisant plus lentement que la courge, je les coupe en plus petits morceaux)
Dans une casserole, faites chauffer les épices (cumin, fenouil, cardamome) dans le ghee ou l’huile de sésame. Cette étape permet de libérer les saveurs et les propriétés des épices.
Ajoutez un petit oignon émincé ou quelques lamelles de blanc de poireau et faites dorer un peu. Puis ajoutez le curcuma et le gingembre, le riz et les lentilles et remuez pendant 1 mn. Ajoutez ensuite les légumes, remuez à nouveau pour que tous les ingrédients s’imprègnent des épices, puis versez de l’eau froide à niveau et couvrez.
Laissez cuire à feu moyen jusqu’à ce que le mélange fasse de petites bulles, puis baissez à feu doux et laissez cuire jusqu’à ce que la préparation ait absorbé l’eau. Vérifiez de temps en temps si vous avez besoin de rajouter de l’eau, un peu comme pour le risotto (le riz et les lentilles doivent être cuits, vous pouvez aussi piquer les légumes pour vérifier la cuisson).
J’aime bien mélanger de temps en temps le kichari, pour que le riz cuise de façon homogène sans s’agglomérer dans le fond de la casserole et que les épices se diffusent bien.
Servez et ajoutez les herbes aromatiques ciselées et une pincée de sel.
Quelques conseils :
Utilisez des produits frais de saison, bio ou de l’agriculture raisonnée (circuits courts etc.) afin d’avoir le maximum de nutriments et vitamines. Prévoyez la quantité juste pour un repas : évitez de congeler ou de réchauffer. En ayurveda on dit que l’alimentation contient -outre les nutriments et vitamines- du prana (ou du jing dans la diétiétique du Tao), c’est-à-dire un certain niveau de vitalité. Il est donc important de ne pas générer de restes pour que notre alimentation soit vivante.
Combinaisons à piocher par saisons :
Automne-Hiver :
carotte, courge (butternut, potimarron…), panais, épinards (les ajouter coupés en lamelles quelques minutes avant la fin de la cuisson), patate douce, chou-fleur, navet, céleri, brocoli
Printemps-Eté : épinards, petits pois, asperge, courgette, fenouil
Jan 10, 2019
La crème kokkoh est un mélange de farines précuites de céréales et légumineuse : riz complet, riz doux, quinoa et azukis. Rien à voir avec la noix de coco et le crémeux s’obtient en délayant et en cuisant la farine à petit feu.
On peut s’en servir pour épaissir ou enrichir sauces et potages. Je l’utilise surtout pour faire une crème toute douce et très nutritive en guise de petit déjeuner d’hiver ou de matin frais au moment des changements de saison. Riche en protéines et très digeste, elle est exempte de gluten et naturellement sucrée. Cette crème neutre est facile à customiser selon vos goûts avec toute la ribambelle de noix et fruits secs du placard. J’y glisse aussi quelques épices réchauffantes (cannelle et cardamome).
C’est LE doudou de l’hiver (à cette saison, nos corps ont vraiment besoin de saveurs et textures douces, onctueuses et crémeuses), parfait pour les enfants, qui cale bien les estomacs et se prépare en 5mn chrono.
Ingrédients pour 1 bol :
2 cs bombées de crème kokkoh (marque Celnat, disponible dans les magasins Biocoop)
20 cl de lait végétal (amande, sarrasin, noix du Brésil…)
Cardamome (les graines contenues à l’intérieur d’une capsule ou 1 pincée si elle est en poudre)
Fruits secs (raisins secs, cranberries, abricots secs, figues etc..)
Noix (noisettes, amandes, noix du Brésil, de macadamia ou de pécan, pistaches…)
Cannelle en poudre
Délayer à froid la crème kokkoh en versant le lait au fur et à mesure afin de ne pas former de grumeaux. Ajouter la cardamome. Puis faire chauffer à feu moyen tout en remuant régulièrement avec une cuiller en bois. La crème va prendre au fur et à mesure, assez rapidement, il y en a pour 5 minutes environ. Selon la consistance désirée (un peu épaisse ou plus fluide) vous pouvez ajuster la quantité de lait végétal. Verser dans un bol et agrémenter de cannelle, noix, fruits secs.
Déc 21, 2018
Le Pumpkin Latte ou Lait au beurre de courge épicé a fait son entrée dans ma cuisine cette année. Tout beau dans sa robe ambrée et dont les épices et le petit goût musqué font remonter la chaleur et la magie pendant la saison froide.
La courge avec la redécouverte des variétés anciennes offre une belle palette de goûts et de textures. On peut la cuisiner de mille manières. Évidemment en soupe -à revisiter avec un peu d’originalité-, en gratin ou curry par exemple.
Dans certains pays (Amérique du Nord, Mexique, Pologne…) elle est aussi consommée sucrée. Elle est d’ailleurs douce et sucrée naturellement. Je faisais déjà mes expérimentations avec des épices et du miel lorsque j’ai découvert le beurre de courge de Clémence Catz dans son livre « Bar à porridge« .
C’est devenu un essentiel de mon frigo en automne-hiver. Super pratique pour ajouter à un porridge ou un yaourt, un peu comme une compote, des crêpes ou même en simili-chutney avec du riz et des légumes au four.
Il sert aussi de base au Pumpkin latte, super simple à faire et ça change du lait d’or ou du chaï. Pratique aussi la recette 2 en 1 😉
J’aime beaucoup le goût des citrouilles (mon grand-père les appelait comme ça !) ; il les rapportait de son jardin et entreposait les cucurbitacées énormes sur les marches des escaliers dans la maison au coeur de l’automne. Elles m’impressionnaient dans leur robe orange quand je montais les marches pendant les vacances de la Toussaint : les citrouilles d’un côté, les livres de l’autre.
Or, dans la plupart des recettes que j’ai essayées, j’ai trouvé que le goût du légume était un peu trop masqué. Alors j’ai surtout enlevé du sucre. Mon beurre de courge caramélise un peu moins et se conserve aussi un peu moins longtemps, mais de toute façon il ne fait pas long feu alors peu importe 😉
BEURRE de COURGE
Ingrédients pour un petit pot :
200 g de courge cuite (potiron, butternut, potimarron, sucrine…)
1 cs de jus de citron
5 cl de jus de pomme
1 cc rase de cannelle en poudre
1/2 cc rase de gingembre en poudre
1/4 cc de noix de muscade râpée
1 cs de sucre de coco
Mixez finement la courge en purée et placez dans une casserole. Ajoutez les jus de citron et de pomme puis les épices et le sucre. Mélangez bien et laissez réduire à feu doux jusqu’à ce que la consistance épaississe et prenne une couleur un peu plus caramélisée. Conservez dans un bocal au frigo 3-4 jours max.
Et voici
le :: P U M P K I N L A T T E :: !!
Pour une tasse
250 ml de lait végétal (amande, sarrasin, noix du Brésil, riz, avoine…)
1 cs bombée de beurre de courge
Faites chauffer le lait végétal et ajoutez le beurre de courge, remuez à feu doux jusqu’à ce que la préparation frémisse. Servez et savourez !
Sep 3, 2018
Le pudding de chia fait partie de mon trio du p’tit-déj avec le Miam-ô-Fruits et les porridges.
Hiver comme été, il est aussi facile à emporter : il suffit de le préparer dans un petit pot de confiture.
Clarifions d’abord la prononciation de cette petite graine qui rend les francophones hésitants à l’heure de clamer à haute voix ses bienfaits.
Chía est un mot d’origine maya qui signifie « force ». Il se prononce [tchi:a] et possède la même étymologie que la région mexicaine du Chiapas. A l’époque pré-colombienne, la chía faisait partie des quatre aliments de base avec le maïs, les haricots secs et l’amarante.
Les Mayas réalisaient des offrandes de cette précieuse graine à leurs dieux en remerciement pour les récoltes, tandis que les Aztèques utilisaient les graines de chia pour des préparations médicinales ou culinaires et également pour fabriquer des onguents.
Qu’y a -t-il donc dans cette petite graine aux super-pouvoirs ?
Considérées comme un super-aliment, les graines de chia n’étaient pas associées à la force et à l’énergie sans raison. Riches en oméga 3, en protéines (elles possèdent 8 acides aminés, indispensables au bon fonctionnement de notre métabolisme), elles regorgent de minéraux (calcium, phosphore, magnésium) et de fibres solubles (qui ont un impact bénéfique sur le niveau de cholestérol et freinent la sécrétion d’insuline). Que du bon !
Lorsqu’on les laisse tremper dans du lait par exemple, elles produisent un mucilage : comme une petite couche gélatineuse autour de la graine. Cela donne de la texture à nos préparation. Les graines de chía peuvent absorber de 8 à 14 fois leur poids en eau.
Leur goût est neutre ce qui rend leur utilisation multiple. On peut les saupoudrer sur une soupe ou une salade, les mélanger à un yaourt ou à une boisson (smoothie, agua de chía très rafraichissante en été) ou réaliser un pudding (idéal pour un petit dej ou un dessert léger) dont voici la recette.
Ingrédients pour un bol :
3 cs de graines de chia
10 cl de lait végétal (riz, amande ou coco par exemple) + un peu pour assouplir le matin
1 cs bombée de yaourt de brebis (ou chèvre, ou de crème de coco) pour une consistance crémeuse
Option : 1 goutte d’essence de vanille bio
Placez les graines de chia dans un bol et versez la moitié du lait végétal. Remuez de façon à ce que les graines ne s’agglomèrent pas, sinon cela va former de petits paquets et la préparation ne sera pas homogène. Ajoutez le yaourt, mélangez bien. Puis ajoutez le reste du lait végétal (et la goutte d’essence de vanille) et remuez à nouveau. Placez au frigo toute la nuit (en hiver je laisse à température ambiante pour ne pas manger froid le matin).
Le matin, ajoutez doucement un peu de lait végétal et remuez au fur et à mesure pour détendre un peu le pudding.
Ajoutez ensuite des fruits frais : en été j’aime beaucoup avec de la pêche ou des framboises. C’est aussi très savoureux et juteux avec de la mangue, du fruit de la passion ou un coulis de fruits rouges.
En hiver, j’opte plutôt pour des petits morceaux de bananes, des fruits secs (dattes, raisins secs, cranberries…), des oléagineux (cajou, amandes, noix du Brésil etc…) et des éclats de fève de cacao cru.
Le pudding de chia a une texture originale, crémeuse et peut se décliner de mille façon selon vos envies. Il peut faire office de petit dej, de goûter ou de dessert. De quoi créer une routine sans répétition et se renouveler perpétuellement !
Juil 9, 2018
Certains ont des collections Printemps-Eté dans leur garde-robe, moi c’est dans l’assiette que ça se passe!
Selon si j’ai besoin de me réchauffer à la saison froide ou au contraire de démarrer la journée plus légère lorsque les journées sont plus clémentes, mes préparations matinales évoluent tout en restant super nutritives, douces et variées. Eh oui, j’ai du mal avec la routine, alors la créativité est un ingrédient important de mes bols !
Je vous présente ici le porridge cru de sarrasin. Sans gluten, il est très digeste tout en étant crémeux et plein de bonnes choses qui rendent vos p’tites cellules heureuses : du fer, des vitamines (B6), du magnésium, des protéines végétales aussi.
Ingrédients pour 1 personne :
4 cs de sarrasin cru décortiqué non toasté (exit la kasha, sinon elle ne pourra pas germer)
1 grosse cs de fruits secs (j’ai choisi des figues & mûres blanches, mais les myrtilles ou les cranberries donneront une jolie couleur rose à votre préparation)
20 g d’oléagineux (au choix : amandes, noisettes, noix du Brésil / de Grenoble / macadamia / cajou, graines de sésame / tournesol / courge…)
50 ml de lait végétal
1 cs d’hydrolat bio, au choix : fleur d’oranger, rose, cassis, lavande
1 cc de pollen
1cc de superaliment (maca, lucuma, açai, caroube : vous pouvez en mixer plusieurs)
en option : miel ou sirop d’agave pour sucrer selon votre goût
La veille, rincez le sarrasin et faites-le tremper à température ambiante dans un grand volume d’eau légèrement tiède afin de lancer le processus de germination des graines. C’est ce qui va rendre le sarrasin plus digeste et à la fois libérer ses micro-nutriments.
Le matin, rincez les graines à grande eau dans une passoire (vous verrez qu’elles ont développé un peu de mucilage qui les rend légèrement gluantes).
Puis mixez avec tous les ingrédients (retirez la peau des oléagineux auparavant).
Voilà, votre porridge cru de sarrasin customisé est prêt à tout donner !