Je partage aujourd’hui le projet « Mettre au monde » de la photographe argentine Natalia Roca. La photo est le medium artistique que je préfère et qui me touche profondément. Et j’apprécie particulièrement lorsqu’un photographe pose son regard, à la fois humblement et avec toute la force de l’engagement, pour que les femmes du monde entier puissent nourrir leur imaginaire et puiser de la force dans des clichés inspirants, qui redonnent à la femme et au processus de l’accouchement toute leur puissance.
C’est exactement ce que réalise Natalia Roca à travers cette série où elle documente l’accouchement, à travers des clichés intimistes, à la lumière tamisée. Des clichés profondément émouvants, à la juste distance de l’intensité et l’intimité de l’accouchement, empreints d’un profond respect envers ces familles et le rythme de la physiologie.
29 décembre 2014
Projet « Mettre au monde »
« Je travaille sur ce projet depuis la naissance de mes enfants, depuis que je suis entrée en contact avec l’univers des accouchements respectés ou humanisés.
C’est un projet de témoignage d’accouchements, de portraits de familles qui ont choisi un environnement respectueux de leurs temps naturels et physiologiques pour le déroulement de l’accouchement, dans l’intimité, accompagnés par des doulas, des sages-femmes, des obstétricien(ne)s.
Ce projet est né pour diffuser le fait qu’un autre paradigme de l’accouchement est possible. Une façon de vivre intensément ce processus, pendant lequel la maman, le bébé et la famille sont les principaux protagonistes.
Les accouchements à domicile (AAD) sont présentés comme une alternative valable, un véritable choix.
Il y a une composante essentielle dans chacune de ces naissances : c’est la conscience de tout le processus. C’est saisissant!
Si nous sommes capables de simplement observer, cela nous apporte énormément de sagesse.
J’aime capter, enregistrer les accouchements, les naissances, je ne peux pas expliquer avec des mots ce que je ressens à ce moment-là, tout tremble, les larmes perlent, je n’ai jamais capté d’instant plus émouvant ni d’une vibration aussi élevée.
Je remercie la vie et chacune de ces familles, l’opportunité qu’ils m’ont donnée, cet espace-temps où je me situe pour être la témoin privilégiée du plus grand miracle : celui de naître. » Natalia Roca
« Trabajo en éste proyecto desde el nacimiento de mis hijos, de entrar en contacto con el universo de los partos respetados ó humanizados.
Es un proyecto de registro de partos, de retratos de familias que han parido en un entorno respetuoso, de sus tiempos naturales y fisiológicos para el desencadenamiento del parto, íntimo, acompañado por doulas, parteras, obstetras.
Este proyecto nace para difundir que es posible otro paradigma en el parto. Una manera de vivir intensamente ese proceso, donde fundamentalmente la madre, el bebé y la familia son los protagonistas.
Los partos en el hogar como una alternativa válida, una elección.
Hay un componente esencial en cada uno de éstos nacimientos; y es la conciencia en todo el proceso. Es asombroso.
Traen mucha sabiduría si somos capaces de observar.
Amo registrar partos, nacimientos, no puedo explicar con palabras lo que siento en ese momento, todo tiembla, las lágrimas brotan, no he registrado instante más conmovedor ni de más alta vibración.
Agradezco a la vida y a cada una de éstas familias, la oportunidad que me han brindado, éste lugar/tiempo que me ubicó para ser testigo privilegiada del milagro más grande: nacer. » Natalia Roca
Est-ce que c’est d’avoir vécu en Espagne pendant 10 ans qui m’a rendue fan des portions format tapas, rations, bouchées ? Le fait est que j’adore picorer et goûter à tout!
Alors à l’improviste, j’ai marié la douceur de l’avocat au juteux de la pomme et au picant du radis noir.
C’est simple, ça prend 2 minutes express à réaliser et c’est frais. Pour grignoter ou en apéro. Parfait pour le printemps.
Alors, vite vite pendant qu’on trouve encore des radis noirs sur nos étals !
Le radis noir, parlons-en : il a un petit effet detox (je dis petit, parce que dans cette recette il n’est pas en très grande quantité) et contient de la vitamine C tout comme la pomme.
Des vitamines en veut-on en voilà : l’avocat en contient aussi. De la E, K et B à gogo (B1, 2, 3, 6, 9) qui font de ce fruit l’allié de la femme. L’avocat a la réputation notamment d’apaiser le syndrome prémenstruel : testez en en consommant la semaine précédent vos lunes, vous verrez…
Ingrédients pour quelques bouchées :
1 pomme (type Juliet)
1 avocat
1 bout de radis noir
Huile d’olive, citron et sel pour assaisonner à son goût
Et il suffit d’éplucher le radis noir, de laver la pomme et d’ouvrir l’avocat en deux. Puis de couper des rondelles fines, très fines de radis noir, des quartiers de pommes et des petites tranches d’avocat. On les superpose. Et on croque à pleines dents ! Voilà !
Une soupe toute douce et parfumée, à la belle robe rose. Ses arômes pétillent encore plus lorsqu’elle est servie tiède ou froide. Oui, le Printemps arrive!!
La veille de sauter dans un avion pour l’Espagne, en train de méditer sur ce qu’il me restait dans mon frigo, m’est revenu en tête la recette d’Edda, du blog Un déjeûner de soleil, dont je suis super fan et grâce auquel mon cœur reste bercé par les saveurs méditerranéennes.
J’ai tout de suite vu comment je pourrai composer avec mon énorme betterave, quelques agrumes que j’avais destinés à toute autre choses mais qui sont très bien tombés et des graines de nigelle dont j’adore le petit goût si particulier, qui tire un peu sur le cumin et le poivre à la fois. Pas étonnant qu’elle soit aussi surnommée le cumin noir ou la poivrette.
Les agrumes équilibrent le goût un peu terreux de la betterave, la nigelle apporte un petit côté craquant (un peu comme la texture du sésame) et relevé, et le fromage de chèvre adoucit le tout. Résultat, une soupe onctueuse et pleine de peps !
Ingrédients pour 2 pers. :
1 grosse betterave cuite (à peu près 300g) bio ou de votre maraîcher préféré
15 cl d’eau
1 bergamote
2 mandarines
Quelques graines de nigelle
Un peu de fromage de chèvre ou des graines germées d’alfalfa
Épluchez la betterave si ce n’est pas déjà fait et coupez-la en morceaux. Prélevez quelques zestes des agrumes. Mixez la betterave avec l’eau et les zestes et portez à frémissement dans une casserole avec 1/4 de cube de bouillon de légumes. Coupez le feu lorsque c’est chaud.
Pressez ensuite le jus des agrumes et ajoutez à la soupe. Mélangez et ajustez l’assaisonnement. Les arômes ressortent plus lorsque la soupe refroidit.
Au moment de servir, formez une petite quenelle avec du fromage de chèvre et ajoutez quelques graines de nigelle et un filet d’huile d’olive. Si les produits laitiers ne sont pas vos amis, vous pouvez remplacer par quelques graines germées d’alfalfa (luzerne).
C’est l’hiver et sous ses airs gris et maussades, c’est paradoxalement l’une des saisons dont les assiettes me plaisent le plus.
Oui c’est vrai, je suis fan de soupes, mais pas que. Loin d’être monotones ou ringardes, nos assiettes peuvent être craquantes, juteuses, vitaminées, pleines de peps et de créativité.
Exit les bouillons réchauffés, les légumes bouillis, place à la variété, aux textures, aux couleurs ! Les légumes racines aux formes biscornues se tranforment en veloutés onctueux ou en écrasés, les feuilles vertes nous apportent de la fraîcheur et du craquant et les agrumes une note juicy à nos journées.
Et on se retrouve, à couper, à effeuiller, ciseler ou égrenner et comme en témoigne cette salade qui est à l’honneur aujourd’hui, notre bol appelle presque le Printemps par sa fraîcheur.
J’ai choisi de jouer avec le sucré-salé et l’équilibre croquant-crémeux, tout en cultivant le plaisir des yeux. By the way, cette salade méga vitaminée est parfaite quand on attend bébé !
Des couleurs en voici en voila :
le vert du céleri branche, riche en fer et excellent pour les systèmes digestif et urinaire
le rose de la grenade : bourrée d’anti-oxydants, riche en vitamine C et en fibres, elle aussi facilite la digestion. Elle contient également de l’acide folique (Vit B9), qui participe à la synthèse de l’ADN et joue un rôle important dans la production et la mulitplication de nouvelles cellules, comme c’est le cas pendant la grossesse.
le rouge de la pomme : en manger une chaque jour -selon l’adage- « éloigne le médecin pour toujours »
les graines de courges riches en sel minéraux (dont le fer et le zinc, essentiels pendant la grossesse), sont également une bonne source de protéines végétales et apportent du croustillant au mélange
Ingrédients pour 2 pers. :
3 tiges de céléri branche
1/2 grenade
1/2 pomme (type Juliet)
75g de feta
Graines de courge
Pour la vinaigrette :
2 cs d’huile olive
1cc de vinaigre d’umeboshi
1cc de miel d’acacia
Qq gouttes de jus de citron selon le goût (attention la grenade apporte déjà des notes acidulées)
Inutile de saler : le vinaigre umeboshi et la féta en contiennent déjà.
Et c’est tout simple :
Lavez bien votre pomme et coupez-la en quartier sans la peler (surtout si elle est bio pour profiter de ses vitamines).
Lavez le céleri et coupez-le en tronçons de 2cm.
Egrenez la grenade comme ça (eh oui pratique et rapide, en 2 coups de cuiller à pot c’est le cas de le dire 😉 ) :
Emiettez la féta et parsemez de graines de courge.
Emulsionnez tous les ingrédients pour la vinaigrette, versez-la sur la salade au moment de servir et voilà c’est prêt!!
Cela fait de nombreuses années que je lis et assiste aux conférences de Laura Gutman, psychothérapeute familiale argentine et auteure de nombreux ouvrages. Partant des cas cliniques qu’elle accompagne depuis des décennies, elle n’a de cesse de remonter aux blessures originelles et aux expériences d’abandon, de manque d’amour, de désert émotionnel, de violences vécues pendant l’enfance, pour mettre en lumière les stratégies de survie qui sous-tendent nos comportements et l’organisation de nos vies affectives adultes. Afin de pouvoir démonter nos « personnages », changer et vivre -enfin- depuis notre Être essentiel.
Je partage avec vous l’analyse de l’attentat de Charlie Hebdo à travers son prisme :
« Encore consternée par la nouvelle de l’assassinat de dessinateurs et employés du journal Charlie Hebdo à Paris, je lis avec intérêt les opinions de philosophes, politiques, journalistes, artistes et penseurs du monde entier et j’aimerais contribuer avec une réflexion supplémentaire, qui –je crois- vise la racine de ces faits dramatiques. L’attentat des Tours Jumelles à New York, l’attentat d’Atocha à Madrid, l’attentat du siège de l’AMIA à Buenos Aires : autant d’attentats dont nous avons été témoins autour du monde et qui continueront à se produire. Nous ne trouverons pas de solution si nous pensons qu’il suffit de « redoubler la lutte » pour la liberté ou la lutte pour certaines valeurs auxquelles bien évidemment la majorité des individus adhérons. Lors de ces circonstances tragiques, nous nous unissons autour de la résurgence de sentiments propres à notre nature humaine : la solidarité, la compassion et l’amour pour la vie, établissant ainsi une syntonie subtile entre les uns et les autres, vibrant à l’unisson de l’émotion des rues de Paris, même si nous ne nous y trouvons pas physiquement.
D’un autre côté, il es probable que les pouvoir politiques utilisent la peur générée pour renforcer le contrôle des citoyens, la militarisation de la vie quotidienne et la brèche entre les nations, les religions ou les races.
Pourtant, cette violence atroce et d’un certain côté incompréhensible, n’est ni un problème de religions, ni un problème de cultures. Il s’agit d’un problème invisible, sourd, latent et désespéré d’abandon pendant la prime enfance. Malheureusement les abandons desquels nous provenons n’ont ni frontières culturelles ni religieuses : nous sommes mal d’où que nous venions. Nous naissons égaux aux quatre coins du monde en tant qu’humains de nature aimante. Nous venons au monde pour aimer notre prochain. Seulement, du fait de n’avoir pas été assez aimés pendant l’enfance, nous cherchons ensuite refuge et appartenance où que ce soit, faute d’appartenance à la substance maternelle. Un groupe fermé et protecteur, quelle que soit son idéologie, peut nous « faire sentir » valorisés. Le groupe nous offre une identité, des objectifs à partager, des expériences mystiques et les mots d’un quelconque leader qui organise nos émotions confuses. Si nous n’avons pas reçu ces expériences émotionnelles d’une mère ou d’une famille aimante, nous les adopterons de n’importe quel circuit qui sera pour nous affectivement structurant. Bien sûr qu’il est aussi question de différences et de degrés. Nous ne devenons pas tous des tueurs. Mais reconnaissons que la valeur que nous donnons à notre vie –et à la vie des autres- est proportionnelle au désir de vivre. Et que ce désir de vivre est profondément ancré dans le vécu intérieur d’avoir été –ou non- aimés depuis le commencement de nos vies.
Je vais sans doute paraître redondante sur ce point : si nous prétendons réellement changer le monde, si les actes terroristes nous font honte et si nous comprenons que l’amour du prochain est la valeur suprême, alors nous n’avons pas d’autre choix que de revoir –chacun de nous- la qualité de l’amour que nous avons reçu et ensuite –grâce à la compréhension de nos failles- de prendre la décision d’aimer.
Je partage une phrase de l’Apôtre Jean : Si quelqu’un dit: « J’aime Dieu », et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur. En effet, s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. »