Sep 20, 2015
Une soupe de fanes…pour les fans de soupes 😉 (ou convaincre les moins fans !)
On vous le dit, on vous le répète, et avec la COP21 qui pointe le bout de son nez, on en remet une couche : soyez écolo, champions du recyclage, adeptes du zéro déchet, défenseurs du kilomètre zéro.
Alors on récupère : les épluchures des légumes racines ou la peau des pommes pour faire des chips (si si), la pulpe de ses légumes passés à l’extracteur de jus, oui on pensait qu’ils avaient tout donné, le meilleur d’eux-mêmes, toutes les vitamines, mais il en reste encore pour faire des galettes salées ! et bien sûr les fanes, sautées à la poêle, hop hop ça grille, ou en soupe comme ici.
Choisissez comme toujours dans la mesure du possible des légumes bio ou de votre petit marchand qui veut du bien à ses radis et regardez bien que les fanes soient fraîches. « Je coupe le vert? » vous dit-on le couteau brandi, mais non non NOOOOON, justement surtout pas !!! Bon, ça prend un peu plus de place dans le sac, c’est sûr.
Une fois rentrés, y a plus qu’à. Et c’est pas plus sorcier que de faire une soupe de cresson finalement.
En été, j’ai simplement dégusté cette soupe tiède avec juste une cuiller à soupe bombée de purée d’amande blanche pour le velouté, mais vous pouvez l’épaissir un peu avec une patate ou alors des flocons de riz.
Ingrédients pour 2 personnes :
1 beau bouquet de fanes de radis (+2-3 radis pour la déco)
1 petit oigon
1 cs d’huile d’olive
1/2 bouillon cube bio
1 cs bombée de purée d’amande blanche
Gomasio (un mélange de graines de sésame et de sel que vous pouvez faire vous-même au mortier)
en option : 1 pomme de terre ou une poignée de flocons de riz
Quelques feuilles de menthe fraîche

Lavez bien les fanes. Faites revenir dans une casserole l’oignon émincé dans un peu d’huile d’olive. Si vous avez choisi d’ajouter une pomme de terre, c’est ici qu’elle entre en jeu, épluchée lavée et coupée en petits morceaux pour cuire plus vite.
Ajoutez ensuite les fanes et faites suer 5 minutes. Puis couvrez d’eau (environ 1/2 l) et ajoutez le bouillon de légumes.
L’eau frémit : si vous avez choisi l’option des flocons de riz, c’est maintenant qu’il faut les jeter en pluie.
Laissez mijoter 10mn. Puis, mixez en ajoutant la purée d’amande et quelques feuilles de menthe fraîche.
Versez dans les assiettes, assaisonnez avec le gomasio et décorez avec de fines rondelles de radis.
Voilà c’est prêt ! Vous m’en direz des nouvelles !
Sep 11, 2015
Un bon ancrage est la clef d’un bon alignement et d’un bon maintien dans la plupart des postures de yoga.
On pense souvent à l’ancrage des pieds. En même temps, on est debout quasi toute la journée donc ça se comprend !
Pourtant l’ancrage des mains va nous apporter beaucoup de confort et de stabilité pendant notre pratique du yoga, pour toutes les postures d’équilibre sur les mains cela va sans dire, mais aussi pour des asanas comme le Chat à 4 pattes ou le fameux Chien tête en bas par exemple.
Bien positionner ses mains va permettre de soulager les poignets et d’éviter de trop les solliciter. On pourra aussi sentir que l’énergie circule mieux dans les bras et que l’on ne s’affaisse pas vers le sol.
Alors concrètement comment on fait ?
Le pouce, l’index et la base du petit doigt sont un peu les piliers. Ce sont les gomettes verts foncées sur le schéma ci-dessous. Il faut les ancrer profondément dans le tapis, un peu comme s’il s’agissait d’une prise de terre.
On presse les autres doigts dans le tapis (les gomettes verts clairs). Si quelqu’un venait pour nous soulever les doigts un à un, il ne devrait pas réussir à les décoller du tapis.
En concentrant notre énergie jusqu’au bout des doigts, on évite aussi de s’affaisser au niveau du talon de la main (les grosses gomettes corail à la base de la main). C’est véritablement thérapeutique pour les poignets.
Si la base du pouce et de l’index sont correctement ancrées, la partie interne de la main ne va pas se soulever et le poids du corps sera bien réparti entre les 2 côtés.
On a peut-être ici la sensation d’avoir des griffes de félin plantées dans la terre, muy bien !!
Dernier petit truc : on va sentir comme si le creux de la main se soulevait légèrement, comme si on aspirait à cet endroit la terre jusque dans nos bras, ça fait comme un effet ventouse qui accentue l’ancrage de nos mains.
A ce stade vous êtes inébranlable 😉 … et yogi-ni jusqu’au bout des doigts !!

Sep 2, 2015
L’automne arrive doucement, à pas feutrés, encore du soleil et des journées un peu longuettes, et nos étals changent doucement. Le raisin pointe et toute la famille des prunes. Originaire de l’Est de la France, petite, j’aimais bien cette époque de la rentrée qui coïncide avec les vendanges et la récolte des mirabelles et des quetsches.
Et au fil des voyages et des rencontres mon amour des fruits n’a cessé de grandir et s’enrichir.
C’est grâce à Miyuki, ma colocataire japonaise à Barcelone, que j’ai découvert le nashi.
« Nashi », c’est le petit nom de la poire en japonais, même si d’apparence le fruit fait aussi un peu penser à une pomme. D’ailleurs, parfois on l’appelle pomme-poire histoire de mettre tout le monde d’accord…C’est sa texture ferme à la coupe surtout qui me rappelle la pomme tandis que sous la dent on retrouve la poire, en version très juteuse et rafraichissante.
En flanant l’autre jour je suis tombé sur des nashis bio, alors hop dans le sac!
Et c’est ainsi qu’est née cette recette de salade de fruits automnale un peu japonisante.
Ingrédients pour 2 personnes :
1 gros nashi (les bio sont petits, alors prenez-en 2!)
10 reines-claudes
Quelques grains de raisin noir
1 cc d’hydrolat (ou eau florale) de cassis

Lavez bien les fruits. Coupez les grains de raisins en 2 et les reines-claudes en quartiers. Découpez le nashi en quartiers très très fins, transparents. J’ai préféré ne pas faire de sirop pour cette salade, car les fruits sont déjà naturellement sucrés et tous assez juteux. J’ai simplement ajouté une cuiller à café d’hydrolat de cassis diluée dans un peu d’eau pour apporter une petite note parfumée et lier le mélange de fruits.
Allez miam miam, et vive l’automne !
Juil 21, 2015
Nous vivons dans un monde speed, où l’action et la performance sont encensés et l’intériorité, la lenteur ou les attitudes plus posées au contraire peu valorisées. Notre masculin (que l’on soit homme ou femme) est développé à outrance tandis que notre féminin est parfois enfoui, en sommeil…En toute logique, nous devrions rechercher l’équilibre, harmoniser nos contraires. Pourtant, pour lâcher le stress engendré par ce mode de vie, nous nous tournons en grande majorité vers des activités physiques qui accentuent le mouvement, la rapidité, le faire. En yoga par exemple, on constate que les cours qui ont le plus de succès sont les cours dynamiques et rapides : ashtanga, power, vinyasa flow… Effectivement peut-être qu’en nous poussant toujours plus on finit par lâcher et se rendre, me direz-vous? Certes, mais on sollicite aussi toujours les mêmes parties de nous, de notre corps. Et si d’autres façon de lâcher prise s’offraient à nous? d’autres territoires peut-être moins confortables à explorer, mais d’autant plus enrichissants, complémentaires, qui nous permettent d’accepter et d’intégrer nos différentes facettes?
Suzanne Yates, fondatrice de Well Mother, praticienne et formatrice en shiatsu, spécialement autour de la maternité (période Yin par excellence) a choisi de partager la réflexion de Rosa Lia, sa fille, jeune professeure de yoga et praticienne en massage thaï, qui évoque son exploration du Yin.
« Par un soir de pleine lune, j’étais debout sous un banian dans le sud-est de l’Inde.
Un banian est un arbre qui a l’air de prendre l’air pour la terre : ses racines aériennes pendent de ses branches, certaines sont larges et solides, d’autres fines et en mouvement. C’était un vieil arbre, de plusieurs mètres de large. Le simple fait de me tenir debout à côté me faisait sentir lourde, comme si je m’enfonçais dans la terre – comme s’il me soutenait.
J’ai grimpé en utilisant ses racines pour me hisser. J’ai trouvé une place pour m’asseoir sur une de ses grosses branches et j’ai enlevé mes chaussures, reposant mes pieds sur l’écorce. La pleine lune était lumineuse et magnétique. Vivante et éveillée.

Tout le mois, j’avais étudié le Massage Thai avec un chamane indien adopté par des parents suisses et qui avait grandi en Thaïlande. Il nous avait donné des exercices pour équilibrer nos côtés droits et gauches. Cela commençait par respirer dans nos mains et observer laquelle était la plus lourde. Pour moi, c’était toujours le côté droit le plus lourd.
Dans la tradition indienne, le côté droit est appelé Pingala et le gauche, Ida. En Chine, on parle du Yang et du Yin. Le côté droit représente le masculin, le soleil, la force, le feu, le jour et l’action tandis que le côté gauche est en lien avec le féminin, la lune, la douceur, la terre, la nuit et le repos.
Mon prof de massage m’avait dit que mon côté droit était dominant. J’avais commencé à me demander pourquoi. Et j’ai réalisé que je croyais que le Yang était plus fort, donc meilleur. Je n’arrivais pas à me défaire de l’idée que le Yin était faible, donc moins bien.

Assise dans le banian, j’ai senti sa force. Sa force féminine. Pas la force impétueuse et rapide de la flèche qui pointe vers un but. C’était une force de nature différente. Une force plus tranquille. La force de l’endurance, de l’être, du soutien, de la transformation de la boue en feuilles vertes. Être plutôt que faire.
Dans notre monde, on apprend souvent qu’être fort, c’est prendre le contrôle de sa vie. On nous pousse sans cesse à changer, s’améliorer, être plus actif, poser des objectifs et les atteindre. Et pourtant, tellement d’aspects de notre vie échappent au contrôle. La météo, par exemple. Et que fait l’arbre? Il prend l’eau quand il pleut et les rayons du soleil lorsqu’il brille. Il ne demande rien de plus ; il n’essaie pas d’aller plus loin. Il s’abandonne aux forces de la nature et malgré cette imperturbabilité, ce calme, il vit bien plus longtemps que nous.
Quelques jours plus tard, j’ai parcouru l’Inde en train jusqu’à la côte ouest. J’ai commencé ma formation de prof de yoga par une semaine d’Ashtanga -une pratique Yang, dynamique et plutôt rapide de poses sous forme de séries. A la fin de ces cours, je sentais tout mon corps, mes muscles et les battements de mon coeur. J’avais des rougeurs tout le long de mes bras, comme si mon corps était en train de se détoxiner. Toute l’énergie du groupe était teintée par nos egos, notre désir de compétition, de pousser, d’aller plus loin. Un de nos profs nous a dit “Si c’est ce qui sort, alors faites y face. Rencontrez vos ego sur votre tapis.”
A la fin de la semaine, on était lessivés et le rythme des cours avait un peu ralenti. En fin de journées, nos profs nous initaient au Yin.
Les gens avaient l’air d’adorer ou de détester. D’adorer les postures -profondes et méditatives- d’ouverture des hanches, ou de détester la lenteur, l’ennui, la sensation de ne pas mobiliser ses muscles pour se sentir stable et en sécurité.
Le Yin est plus profong, plus caché. Dans le corps, cela se traduit par les articulations et le tissu conjonctif (ligaments, tendons) plutôt que les muscles. Tenir les poses vous y amène. Cela vous met face à « jusqu’à quel point je peux lâcher prise?, m’abandonner? » Sans parler du fait que nous passons tellement de temps assis (à notre bureau, en voiture, sur notre canapé) que les muscles de notre plancher pelvien sont raccourcis et que les étirer, ouvrir nos hanches…c’est comme ouvrir une porte. Le Yin est caché, secret et doux. Pas surprenant alors qu’ouvrir cette porte puisse aussi ouvrir la porte de nos émotions et parfois libérer nos larmes.
J’ai donc quitté l’Inde avec la sensation d’être pleinement en contact avec mon Yin. Un être humain équilibré.

A peine un mois plus tard, lors d’une retraite au centre de la Sardaigne, je me suis retrouvée en pleine conversation avec une femme originaire de Belgique, qui avait travaillé toute sa vie en tant qu’infirmière. Elle m’a dit que j’était très « feu ». J’ai senti la déception pointer, car j’avais l’impression d’avoir beaucoup travaillé mon Yin et mon ancrage à la Terre. On a fini par parler de la colère. Une qualité Yang. Elle m’a fait voir qu’il n’y avait rien de mal à avoir de la colère.
“On en a besoin. On a besoin de la comprendre et d’utiliser sa force de façon adéquate, mais on en a besoin. On en a besoin pour aimer. Parce que si notre amour n’est que douceur, on ne pourra plus se relever et aimer à nouveau. Ou passer les murs et les défenses de l’autre pour permettre à l’amour d’entrer.”
Constant mouvement de va-et-vient entre le Yin et le Yang. Et il devient évident, même si je ne sais pas toujours bien comment le vivre, que la vraie force n’est ni douce ni dure, mais les deux à la fois. Que nous avons besoin de direction, concentration, but et détermintation Yang et à la fois de l’acceptation, de l’endurance et du lâcher prise Yin. Je suis persuadée que nos corps contiennent plus d’information que des milliers de livres, si nous écoutons, si nous regardons ce qu’ils nous disent en mouvement ou dans l’immobilité. Si nous observons comment cela affecte nos pensées et nos sensations. »
Source : http://www.elephantjournal.com/2015/06/what-is-yin-how-can-it-make-you-stronger/
Photo « Indian Temple » by Rosa Lia
Traduction : Brigitte Rietzler ~ Temesira
Juil 10, 2015
Voici ma recette chouchou de jus de fruits du Printemps.
Celui qui m’a accompagné, le plus souvent dès le saut du lit, au p’tit déj.
Il est tout orangé, premier rayon de soleil de la journée, plein d’énergie, un peu sucré et acidulé à la fois.
La noix du Brésil est une petite pépite championne en terme d’anti-oxydants : vitamine E et sélénium (un oligo-élément qui protège nos cellules du stress oxydatif). Une seule noix comble nos besoins quotidiens en sélénium!
La bonne nouvelle, c’est que la saison de la fraise dure jusqu’à septembre, donc ce plaisir printannier peut s’étirer et se prolonger jusqu’à la rentrée.

Fraise urbaine sur mon balcon 🙂
Ingrédients pour 2 verres :
Choisissez vos fruits et vos légumes bio ou de vos petits producteurs préférés, c’est mieux !
4 ou 5 fraises (les Charlotte sont tops pour cette recette)
1 carotte
1 banane
4 noix du Brésil
30 cl de jus de pomme
Vous pouvez mettre un peu avant de mixer les noix du Brésil à tremper dans le jus de pomme.
Et puis tout simplement on verse les fruits et légumes grossièrement coupés dans le bol du blender avec le jus de pomme et les noix.
Bzzzz, bzzzz, bzzz. Et c’est prêt !
