Macchiato spiruline

Je vous présente ma dernière petite bombe, mon starter du matin qui m’aide à me réveiller et à commencer ma journée en douceur, dans la légèreté et avec énergie.

C’est un « latte macchiato », sans une goutte de lait et à la couleur un peu plus herbale que le classique caféiné.

Ceux qui me connaissent savent que le petit déjeuner est mon repas préféré, et que ces dernières années, un peu lassée par les options traditionnelles et sentant que cela ne convenait plus du tout à mon corps ni à ma vitalité, j’ai progressivement expérimenté.

J’aime bien me réveiller en douceur. En bonne yogini, je bois une tasse d’eau tiède, et je n’ai pas tout de suite envie d’avaler quelque chose de solide. Je ne peux pourtant pas partir de chez moi le ventre vide.

En plus, j’ai tendance à manger de petites quantités (du coup je mange plus souvent) et j’ai vraiment besoin que mon alimentation m’apporte beaucoup et de façon concentrée. La spiruline est géniale pour ça puisque cette micro-algue contient plus de 60% de protéines et aussi du fer, de la vitamine B12 qui booste notre cerveau, et de la phycocyanine (ouff, on l’a dit) qui renforce le système immunitaire, c’est ça qui compte !

Depuis déjà 4 ans, je me fais régulièrement des jus de pomme à la spiruline (sinon son goût est assez prononcé). Et puis, -sans l’avoir vraiment cherché- j’ai crée cette combinaison parfaite, à l’effet un peu différent, plus aérien et doux à la fois. Le macchiato spiruline était né !

Les jeux de lumière éphémères étaient hallucinants chez moi ce matin !!

Macchiato Spiruline pomme mousse

Ingrédients pour un grand verre :
20 cl de jus de pomme
5 cl d’eau minérale
1/2 banane
1 cc de spiruline crue en poudre

Versez la cuiller à café de spiruline au fond d’un grand verre.
Mixez dans votre blender la demi banane épluchée, l’eau et le jus de pomme, jusqu’à ce que le mélange mousse. Si vous avez un turbo, c’est le moment de jouer avec !
Verser d’abord un tout petit peu du liquide sur la spiruline pour la délayer, puis ajoutez progressivement le reste du mélange.
Attendez un chouïa avant de consommer (pas trop, on veut garder l’effet mousseux !), pour que la spiruline « s’ouvre » un peu.

 

P.S : En été, je mets la banane au frigo pour que le macchiato soit bien frais, tandis qu’en hiver, j’utilise le jus de pomme à température ambiante pour ne pas boire froid.

Limonade aux graines de chia

J’ai découvert les graines de chia lors d’un voyage au Costa Rica en 2003. Elles sont consommées dans les pays d’Amérique Latine, et sous les latitudes tropicales, -notamment au Mexique d’où elles sont originaires- sont souvent ajoutées à des infusions froides, limonades et autres « aguas frescas ».
Outre leurs qualités nutritives (je vous en reparlerai bientôt), j’aime le côté visuel des graines de chia dans une carafe ou un grand verre, lorsqu’elles flottent doucement. C’est peut-être mon côté rêveur et enfant qui s’exprime 😉 (d’ailleurs je confirme, les enfants adorent !)

Cette limonade n’est pas trop sucrée et très désaltérante, parfaite pour les journées chaudes de l’été.

Ingrédients :
1 litre d’eau minérale
2 citrons verts (limes)
1 cs de sirop d’agave
1 cs de graines de chia

Limonade graines de chia lima citron vert
Dans un verre mélangez les graines de chia avec un peu d’eau minérale pour ne pas qu’elles s’agglomèrent et forment des paquets. En effet, elles deviennent gélatineuses au contact d’un liquide.

Pressez les citrons et versez le jus dans une carafe d’un litre. Ajoutez le sirop d’agave, le verre d’eau et de chia, puis le reste de l’eau minérale. Mélangez à nouveau.

Conservez cette limonade au frais 2 jours max.
Mélangez ou agitez bien avant de servir pour que les graines de chia se répartissent.

Caviar de poivrons jaunes aux amandes

L’été c’est la belle saison, où il fait bon se retrouver autour de pique-niques, de longs apéros et diners légers en extérieur pour profiter jusqu’au dernier rayon de soleil des jours qui s’allongent.

Pour ces occasions ou aussi pour emmener en balade ou à  la plage, les dips, caviars et autres tartinades sont parfaits : rapides à  faire, pratiques à  transporter, ils accompagnent tout type de plat. Simplement sur un bon pain, avec des bâtonnets de crudités ou alors en accompagnement d’un veggie bowl.

On connait bien les classiques hoummous et tapenades. Dans la même famille, j’ai choisi de créer une variante de caviar de légumes à base de poivrons jaunes. Les poivrons, je ne les ai pas toujours porté dans mon cœur et j’ai plutôt l’habitude des les mélanger à  d’autres légumes : en salade grecque ou ratatouille par exemple.

Leur couleur jaune soleil m’a donné envie de les mettre au centre d’une recette et de changer la texture et la façon dont je les associe habituellement.

Je voulais quelque chose de léger, de végétal, sans crèmes ni fromage. Les amandes sont parfaites pour apporter un peu de texture et de liant. Quelques herbes et épices pour relever le mélange et le tour est joué !

Ingrédients :
2 poivrons jaune moyens
40 g d’amandes
2 cs d’huile d’olive
8 feuilles de basilic frais
Sel / Piment d’Espelette

Caviar de poivrons jaunes aux amandes

La veille, couvrez les amandes d’eau. Ce sera plus facile d’enlever la peau ensuite et cela va les activer. Si vous êtes un peu pressés (keep cool quand même et ralentissez c’est l’été 😉 ) vous pouvez les placer dans un peu d’eau chaude une demie-heure avant de commencer la recette : la peau va se ramollir plus vite.

Préchauffez le four à 200°C, puis enfourner les poivrons. Les laisser rôtir au moins 30 mn en les retournant régulièrement sous toutes leurs faces. Petite astuce pour les peler plus facilement : les placer directement au sortir du four dans un sachet en papier (ceux du marché pour les fruits et légumes) pendant une vingtaine de minutes.

Après avoir pelé les poivrons et émondé les amandes, placez-les dans le bol du mixer et ajoutez le basilic et l’huile d’olive. Mixez jusqu’à  obtention de la texture désirée (vous pouvez laisser des petits bouts d’amandes ou obtenir un mélange plus homogène). Versez dans un bol et assaisonnez à  votre goût en ajoutant sel et piment d’Espelette.

Ce caviar de poivrons se marie très bien dans un veggie bowl avec du riz basmati, quelques pois chiches et des aubergines grillées par exemple.

Le Premier Cri, documentaire sur la naissance autour du monde

Le Premier Cri, documentaire sorti en 2007 en salles, suit des femmes sur le point de donner naissance et pendant leur mise au monde tout autour du globe. Gilles de Maistre, le réalisateur, nous emmène sur les pas de ces femmes, ces couples, ces familles, au Mexique, en Amazonie, en Inde, en Sibérie, au Canada, au Vietnam, chez les Massaï¯ du Kenya, au Japon, avec les touaregs au coeur du Sahara et en France.

Le Premier Cri documentaire naissance

–> lien en bas de page pour visionner le film « Le Premier Cri »

Des images fortes, émouvantes et très belles, parfois aussi très dures. Variété des environnements de naissance et des choix (ou non-choix) des couples : hypermédicalisation en Russie et au Vietnam, accouchement accompagné par des sages-femmes traditionnelles en Afrique ou en Amazonie, AAA -Accouchement Auto-Assisté (ou free-birthing)- au Canada, naissance dans l’eau avec les dauphins au Mexique… Sans jugement ni parti pris, la caméra brasse l’éventail des possibles et montre également certains rituels qui peuvent accompagner ce passage.

Car, et c’est important de le souligner, Le Premier Cri nous offre un regard avant tout culturel sur la naissance. Et force est de constater que la culture fait souvent entrave à  la physiologie.

Certaines séquences nous montrent le désarroi, la soumission ou la passivité des femmes face à  des logiques des systèmes sanitaires, tandis que d’autres mettent en lumière leur pleine puissance.

Selon la sensibilité et l’histoire de chacune, certaines images peuvent être difficiles à  regarder, notamment la césarienne d’office, les bras attachés en croix, de la jeune femme sibérienne  « qu’on ne laisse plus accoucher comme le faisaient leurs grands-mères » et qui est séparé plusieurs heures de son bébé. Violence obstétricale, ni plus ni moins.

Certains rituels pratiqués immédiatement après la naissance sur les nouveaux-nés sont également relativement perturbateurs de la physiologie. En effet, bien que la transmission fasse partie intégrante de ce processus, tous les rituels aussi respectables soient-ils ne sont pas favorables au lien maman-bébé, primordial juste après la naissance. C’est l’illustration du discours de Michel Odent qui expose dans plusieurs de ses livres – notamment «Le Bébé est un Mammifère»- la mise en place de rituels ancestraux qui perturbent explicitement le lien d’attachement de la mère à  l’enfant, en retardant notamment le peau-à -peau et la mise au sein.

Intéressant aussi de constater que ce moment est éminemment féminin dans les sociétés traditionnelles (la femme est accompagnée d’autres femmes de confiance de son entourage) et que dans les sociétés occidentales plus individualistes, où les mères sont relativement isolées, certains couples choisissent parfois de recréer cette tribu.

On recroise aussi avec plaisir le Dr Yochimura sur l’à®le d’Okinawa au Japon (protagoniste d’un autre documentaire très beau, Genpin) qui lui, accompagne les femmes dans le respect de la physiologie et de leur sensibilité.

Des images et une bande son magnifiques, qui en filigrane nous ouvrent les yeux sur l’importance du choix de son accouchement, de l’accompagnement et du respect de l’intégrité de chaque femme et chaque bébé qui viennent au monde.

Infertilité et procréation assistée, par Laura Gutman

Dans ce billet, Laura Gutman aborde la conception en lien avec la notion de réceptivité : dans quelle mesure sommes nous sur notre Yin ?

 

« Dans la plupart des cas d’infertilité, on ne connaît pas les causes. De nombreux facteurs physiques, psychiques et émotionnels interviennent dans la conception. Il y en a tant et ils sont si énigmatiques que ce serait ridicule de réduire la fertilité au fait d’injecter la bonne hormone au bon moment.

L’infertilité touche davantage les femmes qui ont du succès dans la sphère publique, qui travaillent entre soixante et quatre-vingts heures par semaine. Or pour concevoir un enfant, nous avons besoin de nous fondre dans un « état d’être » purement réceptif et calme et ce n’est pas quelque chose de programmable dans un agenda rempli d’obligations. Bien sûr, ce n’est pas le fait d’avoir un travail ou une profession qui affecte en soi la fertilité, mais le fait que le travail soit investi de notre identité, notre désir, notre libido. L’enthousiasme déployé au sein de nos projets créatifs, la « lutte » que nous entreprenons chaque jour pour être prises en compte, valorisées et respectées dans le monde masculin nous remplit d’adrénaline, de vitalité, de désir et de passion. Il s’agit d’une énergie très positive et enflammée, qui se traduit par de l’argent, du succès, de la reconnaissance et de l’ascension sociale. Et en même temps, il s’agit d’une énergie très peu réceptive. Parfois, nous ne nous prenons même pas le temps de passer des vacances à deux. C’est difficile pour un embryon de décider de faire son nid dans un foyer si peu accueillant.

Alors nous tentons de tomber enceinte en nous tournant vers ce que l’on connaît : l’action. Les propositions de procréation assistée ont l’avantage attractif « qu’il y a plein de choses à faire », et dans le « faire », nous nous sentons sûres de nous.

La procréation assistée a des qualités extraordinaires. Mais elle fonctionne également à contre-pied d’une sagesse ancestrale : c’est l’orgasme qui est fécondant. Les techniques de procréation les plus avancées ignorent que le stress -produit par les méthodes mêmes de procréation- est le principal responsable des maigres résultats lors de la conception. C’est pourquoi pour débuter un tel processus, les couples ont besoin d’être très solides. Leur relation de couple doit être riche en dialogue, accompagnement, générosité et engagement réciproque.

On peut s’interroger de mille façon face à un couple en situation d’infertilité. Mais il est essentiel de regarder en face ce que chacun est prêt à sacrifier en faveur du bébé et d’être honnête par rapport à nos expériences en lien avec la liberté, le travail, le succès, les voyages et l’autonomie personnelle. C’est un moment unique pour apprendre à aimer ce que l’on reçoit au lieu de recevoir ce que l’on aime. »

– Laura Gutman  ~ Traduction Brigitte Rietzler (Temesira)

Laura Gutman est psychothérapeute familiale argentine et auteure de nombreux ouvrages. Partant des cas cliniques qu’elle accompagne depuis des décennies, elle n’a de cesse de remonter aux blessures originelles et aux expériences d’abandon, de manque d’amour, de désert émotionnel, de violences vécues pendant l’enfance, pour mettre en lumière les stratégies de survie qui sous-tendent nos comportements et l’organisation de nos vies affectives adultes. Afin de pouvoir démonter nos « personnages », changer et vivre -enfin- depuis notre Être essentiel.