Au mois de février en Inde, c’est le festival de Saraswati-Puja, en l’honneur de la déesse du même nom.
Saraswati – les arts, la science, la création
Comme toutes les déités et archétypes, elle possède un certain nombre de qualités et nous renvoie à la façon dont nous manifestons ces qualités et aptitudes dans nos vies.
Dans le panthéon hindou, Saraswati est la déesse de la sagesse, de l’intuition, de la connaissance, des arts (notamment la musique) et de l’expression. Elle régit toute forme de créativité et représente l’énergie créative qui circule de façon fluide en chacun de nous. Elle est en lien avec le Verbe créateur, le son et la puissance du mantra.
Sa couleur est le blanc, symbole de pureté. Elle est souvent représentée assise sur un lotus ou un cygne blancs, elle-même vêtue de blanc. Le lotus représente la lumière, la connaissance, la vérité. Le cygne symbolise la capacité de discernement (entre le bien et le mal), la beauté et l’envol.
Les 4 bras de la déesse correspondent aux quatre aspects de la personnalité humaine dans le travail d’apprentissage : l’esprit, l’intellect, la vivacité d’esprit et l’ego. Elle tient dans ses mains un veena (cet instrument de musique qui ressemble à un luth), un mala (associé au pouvoir de la méditation), un livre qui représente les textes sacrés (Vedas).
Comment l’invoquer?
Rituel (puja) – Péparez un petit autel avec une étoffe blanche et disposez dessus ou à côté des objets en lien avec Saraswati : une image ou statue de la déesse, des fleurs (blanches ou jaunes -couleur associée à la connaissance et la sagesse), des bougies, livres, instruments de musique, pinceaux, votre Journal, ce pour quoi vous vous connectez au pouvoir de l’intuition, des cristaux en lien avec le chakra de la gorge (par exemple une amazonite, agathe à dentelle blanche, lapis lazuli…).
J’aimerais vous parler d’un livre important, pionnier, passionnant, à propos du microbiote vaginal. Révolutionnaire avance même son sous-titre !
Messieurs, ne partez pas, la lecture de ce livre concerne tout aussi bien les hommes que les femmes. Car qui dit relation dit mouvements et échanges…d’amour comme de bactéries, même si dit comme ça c’est pas très glamour. Le dernier chapitre vous est dédié : « Les mystères du vagin expliqués aux hommes ».
On estime qu’un milliard d’infections féminines vaginales ou urinaires dans le monde entier seraient dues en majorité à un déséquilibre de la flore vaginale. Des infections bien souvent récurrentes qui pourrissent littéralement la vie sexuelle d’une bonne partie des habitants de la planète, sans parler du confort quotidien des femmes : je ne vais pas vous faire un dessin pour vous dire que ces désagréments – même bénins- peuvent vite devenir un enfer.
Or, comprendre ce qui se passe dans nos corps peut remettre de l’huile dans les rouages de nos relations, en commençant par notre relation à nous-mêmes. On arrête de voir nos corps comme des entités qui dysfonctionnent, ne sont pas ce qu’on voudrait qu’ils soient ou ne font pas ce qu’on voudrait qu’ils fassent. Et puis, on ne voit plus seulement les symptômes et la pathologie mais on s’occupe du terrain pour rétablir un équilibre sur le long-terme : plus de fatalité, on reprend notre autonomie et notre pouvoir pour être au mieux avec nous-mêmes et avec l’autre.
Au gré des pages
Alors concrètement quels scoops vous attendent en ouvrant ces pages ?
Les co-auteurs -Jean-Marc Bohbot , spécialiste des affections uro-génitales féminines et masculines et Rica Etienne, journaliste santé- commencent par quelques petits révisions de biologie et d’anatomie. Saviez-vous par exemple que le vagin contient 8000 nerfs, deux fois plus que le pénis ?
La causerie entre ensuite dans le vif du sujet, on parle en réalité écologie intime, écologie sexuelle. Comme pour n’importe quel milieu naturel, ils étudient comment et par quoi le vagin est peuplé : les bonnes bactéries, les intrus qui squattent, altèrent et mettent en danger son équilibre. Ils révèlent ce qui favorise un terrain sain, un vagin heureux (pour la petite histoire, un vagin en bonne santé étincelle comme la Galerie des Glaces 😉 !) et les clefs de l’hygiène intime. Sur ce dernier point, ils tordent le cou à un tas d’idées reçues tenaces, « comme si la vulve ou le vagin étaient toujours voués à être par nature des organes « sales » ou « honteux, » alors que le vagin est en réalité « autonettoyant ». Ils font l’inventaire de tout l’attirail qu’on essaye de nous refourguer (déo, lingettes etc.) au nom de ces croyances erronées. Petit point aussi sur les poils et leur rôle, l’épilation intégrale définitive étant à proscrire sous peine de sécheresse (et donc déséquilibre) chroniques.
Enfin, ils abordent les infections qui nous rendent la vie dure : le trio mycose-vaginose-cystite et les IST. Symptômes, traitements, pourquoi il y a récidive et comment les probiotiques viennent en renfort.
Nous ne sommes qu’aux prémices de la recherche.
Si l’on reprend la définition du microbiote, il s’agit d’une communauté de micro-organismes qui colonisent un organe ou un système. Il y a donc un microbiote de la peau, de la bouche, des yeux, des intestins, du pénis, de la vulve, du vagin etc…
On peut dire que chaque microbiote est unique : ce sont nos empreintes digitales bactériennes, reflet de notre patrimoine génétique, de notre âge, notre style de vie, notre hygiène, notre stress…
Le microbiote vaginal est composé à plus de 85% de lactobacilles dont il y a plusieurs souches. Il reste encore du boulot pour identifier et cartographier les microbiotes et proposer une prévention et des solutions thérapeutiques plus efficaces et adaptées à chacune.
Pour avoir une idée du chemin, en 2016 près de 7000 articles ont été publié sur les microbiotes ou les probiotiques dont seulement 158 au sujet du microbiote vaginal…
J’ai aimé
Au final, le macrocosme et le microcosme se font écho : de la même façon que l’on prend conscience de l’importance capitale de préserver les écosystèmes de notre belle planète, on découvre les clefs qui vont nous permettre de prendre soin de l’équilibre écologique de notre yoni.
L’effort de vulgarisation est à souligner, la lecture est légère, facile, même pas peur des p’tits noms latins de mes locataires.
L’annexe « Mes mantras pour être bien dans mon vagin ! » est un bon mémo vers lequel revenir.