Yoga des Saisons – L’Hiver

Pendant l’hiver, la nature se met au repos, en veille, comme si la Terre gardait son énergie. C’est un temps de repos, de stockage, de gestation. On se repose des récoltes de l’Automne et on se prépare à la vitalité qui surgira à nouveau au Printemps suivant.

Le temps souvent froid, humide et nuageux est largement dominé par l’élément eau. Selon l’Ayurvéda, ce sont des propriétés qui augmentent le dosha Kapha et peuvent nous déséquilibrer, provoquant rhumes, refroidissements et congestions. Kapha siginifie : « ce qui fleurit ans l’eau ». En Ayurvéda, on dit que “le même attire le même”, c’est-à-dire que l’hiver active et exacerbe les caractéristiques de Kapha en lien avec celles de la saison : la lourdeur, la lenteur, la mélancolie, l’abondance de liquides (mucus), les extrémités froides, la fatigue ou l’excès de sommeil par exemple.

En hiver il fait donc bon prendre soin de soi pour contrer les effets du climat : se faire régulièrement masser, aller de temps en temps au hammam/sauna, manger des légumes racines, privilégier les saveurs amères (endives, chicorée, brocoli, choux, choux de Bruxelles, pissenlit…) et les épices (gingembre, cardamome, cannelle, poivre, piment, cumin). C’est la saison du chaï par excellence !

masala-chai

Il est bon en hiver de profiter de ces « journées-cocooning », de rentrer en soi-même et d’apprécier la lenteur. C’est un temps où nous sommes invités à développer notre réceptivité, notre écoute intérieure : quels sont nos besoins profonds et comment les nourrir, qu’est ce qui est essentiel pour nous, comment est-ce qu’on se sent dans notre corps ?

Racines et cocooning en hiver, Jessica Boehman

L’hiver est aussi la saison idéale pour respecter nos rythmes biologiques, goûter au repos (les nuits sont plus longues et le climat invite à rester sous la couette) et comme les plantes, s’ancrer et se replonger dans sa terre nourricière. Une invitation à l’intériorité et au calme, sans pour autant passer du côté de la léthargie ou vers un état dépressif.

Alors pour chasser les idées noires et profiter de la sérénité hivernale, le yoga est un grand allié. Il nous redynamise et nous aide à rester focus, à profiter du calme sans gamberger, à nous régénérer et nous activer.

Le yoga nous aide à transitionner avec fluidité d’un état à un autre, d’une saison à l’autre. Notre pratique change, évolue, s’adapte à notre humeur et aux ressentis de notre corps.

A chaque saison, je propose des ateliers “Yoga des Saisons” pour pouvoir s’auto-accompagner dans ces changements d’énergie et commencer chaque cycle au meilleur de nous-mêmes. Dans les Ateliers de l’Hiver je vous invite, à une pratique dynamique et variée pour ouvrir le haut du corps, respirer pour réchauffer l’organisme et refaire circuler le prana. On favorise les postures inversées à l’effet anti-déprime, les postures debout pour stimuler l’ancrage et les torsions pour harmoniser l’énergie.

Consultez la rubrique « Stages et Ateliers » pour connaître les prochaines dates.

Danse de dépassement du terme – "Breaking the Water Dance"

Lauren Paige a retourné les réseaux sociaux avec sa vidéo postée il y a une semaine et qui compte déjà presque 3 millions de vues sur Facebook!!

Cette maman est enceinte de 42 semaines de son 3ème bébé. Ce sera son troisième accouchement naturel et son premier AAD.

Et en attendant…elle attend…en dansant !! Sait-on jamais, …des fois que  l’accouchement se déclencherait?

Bonnes vibrations, bonnes intentions 🙂  Yeahhh!!

Le dépassement de terme crée la plupart du temps des vagues d’agitation dans l’entourage de la maman-en-devenir. Même si on a tout prévu, que les personnes qui nous accompagnent ne nous mettent pas la pression, qu’on est zen et qu’on a confiance en notre corps et en nos processus, pas évident pour autant de rester dans sa bulle, se déconnecter de l’extérieur et ne pas se comparer.

Se comparer aux copines qui avaient la même date de terme et qui ont déjà accouché, elles. Ou comparer avec les bébés précédents dont le scénario était peut-être différent.

Et puis on en a marre de notre gros bidon, on a envie de le rencontrer enfin!, notre bébé, et de retrouver notre corps. Envie de passer à l’étape suivante. Ça y est, on est prête, quoi!!

Oui on est prête, mais voila, il n’y a pas que nous justement, c’est une histoire à 2! Et si notre bébé avait besoin d’encore un peu de temps, lui? Et puis est-on aussi prête qu’on se le dit? N’a-t-on pas gardé dans le coin de la tête un ptit quelque chose qui nous préoccupe? (qui s’occupe des aînés?, est-ce que tout est vraiment prêt?… )

Mais bon quand même, y aurait pas des petites recettes de grand-mère pour accélérer un peu les choses, raccourcir l’attente?

Siiii, bien sûr que des tonnes de trucs et astuces ont déjà été écrits : manger des dattes, faire l’amour, prendre un bain, boire une bonne tasse de chocolat chaud épicé à la cannelle (mmmh oui, trop bon en plein hiver!), marcher, monter et descendre les escaliers…

Il n’en reste pas moins que si bébé est bien au chaud en nous, qu’il a ses raison à lui d’y rester et qu’aucune contre-indication médicale ne l’en empêche, il ne nous reste plus qu’à être patiente.

On est toutes différentes, nos corps et nos processus sont uniques et nôtres. Et notre DPA (date probable d’accouchement) n’est que cela : une probabilité !!

Finalement, seulement 4% des femmes accouchent le jour du terme*…et 10%** après la 42e semaine.

Alors en attendant, dansez et faites vous plaisir !

Sources :

*Probability of delivery within x days of a given date

**Janelle Durham, Certification with Birth Education NW, January 2002

Le yoga?? Mais je ne suis pas souple! – Part I

Souvent lorsque la conversation tourne autour du yoga avec mon entourage ou des personnes potentiellement intéressées par le yoga, l’objection majeure qui revient sans cesse est « ah, mais le yoga c’est pas pour moi, je suis pas souple !! »

…Non, je ne suis pas une vengeuse masquée moralisatrice ; )

Je comprends très bien cet argument, je pense que si j’y avais réfléchi, je me serai dit la même chose. Mais j’avoue ne pas y avoir pensé…pourtant je n’étais pas particulièrement souple. Ou plus particulièrement souple.

C’est vrai que lorsque l’on regarde les prouesses d’un yogi, d’un danseur ou d’un acrobate, on est subjugué par l’aisance avec laquelle ils réalisent des postures avancées, émerveillé par la fluidité presque déconcertante des chorégraphies et des enchaînements. Ils paraissent si sereins, souriants, dans leur élément comme des poissons dans l’eau. En les regardant, on se sent en suspens, presque hors du temps et de l’espace, tout paraît simple, léger, tout semble possible!!
On se dit que -fastoche, nous aussi on va « sortir la posture », s’envoler, virevolter. On se lance à les imiter et puis non, finalement on est très loin d’y arriver, on se vautre, on a l’air maladroits, on s’emmêle les pieds, ça tire de partout, bref, c’est pas du tout ça…beaucoup plus dur que prévu.

On se dit alors que ces gens ont un talent, un don inné. Que du coup « on n’y arrivera jamais », que « c’est même pas la peine d’essayer », que « c’est pas pour nous ». Bref, on se résigne d’office, et notre mental tout affolé à l’idée qu’on allait sortir de notre zone de confort est bien content de l’entrée en scène de ce saboteur. Tuée dans l’œuf l’impulsion créative, l’impulsion vitale du corps !!

Évidemment lorsqu’on admire une performance, on ne voit finalement que le résultat, on est témoin d’une perfection qui est l’aboutissement d’un long processus. Et on oublie tout le chemin parcouru par ces personnes pour en arriver là. On zappe la partie la moins glamour : celle de l’effort, la persévérance, la discipline, la constance, le découragement, les frustrations, les colères qui jalonnent le chemin. L’évolution pas à pas.
Sur le chemin, il y a bien sûr aussi des victoires, des moments de joie intense, de fierté, de gratitude, de jubilation, de plénitude, de vrais joyaux qui nous aident à garder confiance, à maintenir le cap, à continuer. On trépigne de bonheur, on se félicite, on se célèbre, yes, yes, yes !! et heureusement j’allais dire, sinon le chemin serait assez tristoune !

La fluidité est en effet un savant mélange de travail et de passion. Si cela n’était que du travail au sens de labeur, ce serait bien triste et pas assez porteur pour pouvoir continuer. J’entends plutôt le travail comme une cascade d’actions inspirées, des efforts qui font naître un certain contentement. La fluidité est aussi la résultante de la passion. Vous savez, ces heures passées à faire quelque chose qui nous plaît, qui nous enthousiasme, qui nous nourrit, qui nous fascine. Et on en oublie de manger, on oublie sa montre, on oublie tout le reste. Puis on « revient sur terre », on reprend conscience de notre environnement et on se rend compte que les heures ont passé alors qu’on pensait n’avoir passé qu’un court instant à notre tache.
C’est ce niveau de vibration qui nous permet d’accomplir de grandes choses avec facilité et avec le moins d’énergie possible.

Alors je dirai que si la souplesse vous préoccupe, commencez déjà à vous projeter ou à venir à votre cours de yoga avec enthousiasme et plaisir. Avant d’entrer dans une asana -une posture de yoga-, observez votre posture intérieure, prenez conscience de ce qui sous-tend votre attitude, votre intention.
Si c’est une obligation, laissez tomber. Nous ne sommes pas sur cette Terre pour souffrir ou nous imposer sans cesse des expériences qui ne nous motivent pas. Cherchez l’activité qui vous convient, qui correspond parfaitement à votre tempérament, à vos goûts, à votre personnalité. L’activité qui vous épanouira, qui vous donnera la pêche, dans laquelle vous rayonnerez. Essayez et voyez comment vous vous sentez en-dedans. Est-ce que lorsque vous ressortez de votre cours vous vous sentez énergisé, régénéré, serein, joyeux ??

Si vous venez vraiment motivé, mais que bon, vous avez cette image de vous n’étant pas souple, ne vous auto-limitez pas avec ça. Si ça se trouve vous aurez de bonnes surprises ! Faites-vous confiance et laissez les aprioris sur le seuil.

Et puis le yoga ce n’est pas toucher ses orteils avec ses mains, mais c’est profiter et s’amuser en chemin. C’est tout ce qu’on apprend pendant que l’on descend peu à peu vers nos pieds !

Peu importe le résultat, peu importe la performance. Même lorsqu’on y arrive, rien n’est jamais acquis. Il y a des jours où le corps est engourdi, où le corps ne veut pas et on n’y arrive plus. Qu’importe ! Et au contraire, cela nous remet sans cesse dans l’humilité, dans l’acceptation de nos limites d’aujourd’hui, dans l’indulgence, la gratitude malgré tout envers ce corps qui nous porte chaque jour, qui est notre enveloppe, notre véhicule pendant notre passage sur Terre. Pourquoi le violenter ? Pourquoi lui imposer de se plier, de s’étirer plus qu’il ne le peut à un moment donné ? Ce qu’il fait chaque jour n’est pas déjà un miracle en soi ? Toute sa subtile mécanique n’est pas suffisamment géniale ainsi ?

Au moment de nous lancer dans une posture, prenons le temps de réfléchir à pourquoi nous le faisons. Est-ce pour notre ego ? Pour nous prouver quelque chose, pour briller ? Ou est-ce simplement pour explorer notre potentiel dans le respect de ce qui se présentera sur un plan physique et émotionnel ? Dans l’accueil de ce que nous sommes à cet instant t et le respect de notre Être dans son ensemble ?

Chaque étape du processus est nécessaire. Tout sur le chemin est source d’apprentissage. Le yoga est avant tout une discipline qui permet d’accéder à une meilleure connaissance de soi.

Permettez-vous de ne plus vous juger et d’ouvrir cette porte sur vous, sur votre immensité et les trésors qui vous habitent, peu importe votre niveau de souplesse !

Smoothie Vert

J’ai fait depuis peu l’acquisition tant attendue d’un Vitamix. Ô Joie !!

Depuis le temps que je m’imaginais tout ce que je pourrais mixer, blender, broyer, touiller, mélanger, combiner, assembler, voilà que je peux enfin commencer à m’amuser avec ce joujou-joyaux!

Et je partage d’emblée la recette d’un smoothie vert totalement improvisée, mélange de fruits et légumes, parfumé et onctueux à point.

En plus d’être doux et délicieux, il vous fait le plus grand bien!! La pomme est riche en fibres et bonne pour le cœur, le céleri branche est un diurétique naturel et contient de la vitamine K. Les épinards contiennent des vitamines du groupe B (alliées du cycle féminin) et de l’acide folique (important pendant la préconception et la grossesse). Quant à la banane elle est riche en potassium, qui booste la concentration.

SMOOTHIE VERT (pour un grand verre)

– 150 ml de jus de pomme
– une tige de céleri branche (sans les feuilles)
– une poignée d’épinards
– 1/3 de banane

Mixez tous les ingrédients ensemble jusqu’à obtenir une texture lisse et onctueuse et savourez!!

 

Atelier Yoga des Saisons – L’Automne

Selon l’Ayurveda, il existe en chacun de nous trois forces appelées “doshas” : vata (air), pitta (feu) et kapha (terre et eau). L’une d’elles est dominante chez chacun et détermine notre constitution et notre caractère. Lorsque notre dosha dominant est perturbé, notre organisme souffre de dysfonctionnements ou déséquilibres.

Vata est le Dosha lié à l’élément Air. En Automne, le Dosha Vata a tendance à augmenter dans la Nature, et chez nous aussi. Vata en excès correspond aux sensations de dispersion, à la fatigue sensorielle, mentale et physique, au manque d’ancrage. On peut parfois sentir que notre corps n’est plus autant « habité ». Les désordres Vata touchent par exemple au système nerveux, au stress, au sommeil, aux problèmes liés au colon, aux raideurs articulaires ou aux douleurs musculaires.

A travers l’atelier “Yoga des Saisons” autour de l’Automne je vous invite, au rythme des postures et de la respiration, à vous recentrer, vous assouplir et vous sentir en harmonie avec la saison. Contactez-moi pour réserver votre place.