Crumble aux fruits rouges (sans gluten, sans lactose)

Avec ma sœur, nous avons quelques années d’écart, mais seulement un jour d’intervalle au moment de célébrer nos anniversaires. Petites on les fêtait ensemble en famille et notre maman -fin cordon bleu-, nous demandait toujours ce qui nous ferait plaisir pour nous régaler ce jour-là.
La réponse était unanime : paella (gigantesque, mar Y montaña) et crumble. Des comfort-food de reines, devenus des rituels.

En ces temps où il est particulièrement important de nous choyer et de nous faire du bien, la douceur dans nos assiettes est à l’ordre du jour. Pour se faire du bien au corps, au coeur, à l’âme. Plaisir à partager avec nos êtres aimés, sans modération !

Improvisant une tarte aux fruits rouges cet automne, j’ai été conquise par le mariage de l’acidulé avec le petit goût de sarrasin de la pâte.
J’ai donc décidé de décliner cette idée et de revisiter le crumble, en version un peu plus légère, mais tout aussi moelleux et croustillant.

Ingrédients pour 3 ramequins :
150 g de fruits rouges congelés (je préfère utiliser des produits frais et de saison, mais une fois n’est pas coutume!)
4 cs soupe de farine (40g) : moitié farine de sarrasin, moitié farine de riz
3 cs de sucre blond non raffiné (20g)
2 cs de poudre d’amande (10g)
1 cs bombée de graines grossièrement mixées (tournesol, courge, sésame, lin)
2 cs rase d’huile d’olive (20g)

Crumble fruits rouges

Préchauffez le four à 200°.
Répartissez les fruits rouges au fond des ramequins.
Mélangez tous les ingrédients secs dans un grand bol, ajoutez l’huile et sablez légèrement du bout des doigts jusqu’à obtenir les petites boules de pâte typiques des crumbles.
Recouvrir les fruits rouges avec la pâte et enfournez pendant 15-20 mn.

A savourer jusqu’à la dernière miette 😉

Crumble dévoré

Attentats de Paris – La seule urgence est d’aimer

Ebranlés –une fois encore- par l’horreur après les impactants attentats de Paris, nous nous demandons comment nous pouvons en finir avec cette haine qui dépasse les frontières. J’imagine qu’il n’y a pas de solutions si nous continuons à penser que nous avons besoin de plus de contrôle, d’une plus grande militarisation et de luttes implacables. Ce sera très difficile d’obtenir un résultat pacifique dans un futur immédiat si nous regardons seulement la fin de l’histoire et pensons que cette guerre sanguinaire contre des ennemis indétectables doit continuer.

Je pense plutôt le contraire. Nous sommes en train de confirmer qu’une poignée de jeunes désespérés –dans le but de se sentir vivants- sont capables de commettre des assassinats atroces. C’est à la fois si absurde et si réel que nous devrions observer comment nous avons laissé cette horreur germer. L’horreur s’organise pendant la petite enfance, alors que chaque enfant qui vient au monde aimant, tendre et avide de soins, n’est pas pris en compte. Lorsqu’un enfant n’est ni aimé, ni sécurisé, ni accueilli, ni caressé avec une infinie compassion. C’est là que réside le berceau de la haine. C’est à cet instant précis –un instant qui dure toute l’enfance- que l’enfant commence peu à peu à oublier son potentiel latent d’être aimant et que peu à peu il perd le sens de la vie. Quelques années plus tard, alors que l’adolescence affleure à peine, ressurgit de ses entrailles son authentique puissance vitale –désormais avec la force de la jeunesse. Se sachant sans boussole et sans rien à perdre, l’adolescent va aller vers l’extérieur et chercher par tous les moyens une compensation, un lieu d’appartenance au sein de n’importe quel groupe qui lui permette de canaliser la rancœur qu’il porte en lui depuis sa petite enfance. Ces groupes reniflent la désespérance latente du jeune, par conséquent, il leur est facile de le capter. Dans de nombreux cas, ils vont l’utiliser pour répandre la cruauté. Il ne s’agit pas d’aimer Allah ni aucun Dieu. Bien au contraire. Il s’agit d’expulser la haine et le ressentiment de n’avoir pas été aimé, en trouvant enfin –dans cet acte final- une reconnaissance à sa propre existence.

Chaque jeune converti en assassin ou en quelque autre menace pour la société, a été –il y a peu- un enfant désespéré réclamant de l’amour.

Que pourraient faire les Etats à un niveau collectif? Je vois deux niveaux d’action. L’action extérieure et à court terme serait de nous interroger sur les conséquences de notre ingérence auprès des peuples étrangers dans le but de nous approprier leurs ressources, très souvent sous couvert d’intentions supposément pacifiques. L’action interne –et peut-être à plus long terme- serait de soutenir chaque mère et chaque famille afin qu’elles puissent sécuriser, aimer et soutenir chaque enfant qui naît, sachant que durant ces années se joue non seulement le bien-être de cet individu, mais se forge également la paix de l’humanité entière.

Que pouvons-nous faire chacun à notre niveau? Aimer nos enfants. C’est l’apprentissage le plus urgent auquel chaque adulte qui souhaite vivre en paix doit faire face.

-Laura Gutman  ~ Traduction Brigitte Rietzler (Temesira)

Laura Gutman est psychothérapeute familiale argentine et auteure de nombreux ouvrages. Partant des cas cliniques qu’elle accompagne depuis des décennies, elle n’a de cesse de remonter aux blessures originelles et aux expériences d’abandon, de manque d’amour, de désert émotionnel, de violences vécues pendant l’enfance, pour mettre en lumière les stratégies de survie qui sous-tendent nos comportements et l’organisation de nos vies affectives adultes. Afin de pouvoir démonter nos « personnages », changer et vivre -enfin- depuis notre Être essentiel.

Illustration © Gioia Albano (« Motherhood flowers all over »)

  Motherhood flowers all over, Gioaia Albano

version espñola

Lo único urgente es amar

Estremecidos -una vez más- por el horror después de los impactantes atentados en Paris, y preguntándonos cómo podemos acabar con ese odio que trasciende fronteras, sospecho que no hay solución si seguimos pensando que precisamos mayor control, mayor militarización y luchas implacables. Será muy difícil lograr algún resultado pacífico en el futuro inmediato si observamos sólo el final de la trama, creyendo que habrá que continuar esta guerra sangrienta contra enemigos indetectables.

Más bien pienso todo lo contrario. Estamos confirmando que un puñado de jóvenes desesperados -con el propósito de sentirse vivos- son capaces de cometer asesinatos atroces. Es tan absurdo y tan real, que tendríamos que observar cómo hemos gestado el horror.
El horror se organiza durante la primera infancia, cuando cada niño nacido amoroso, tierno y ávido de cuidados, no es tenido en cuenta. Cuando no es amado ni protegido ni recibido ni acariciado con infinita compasión. Allí reside la cuna del odio. En ese preciso instante -un instante que dura toda la niñez- la criatura va olvidando su propia amorosidad latente, mientras va perdiendo el sentido de la vida. Pocos años más tarde, apenas aflora la adolescencia y resurge de sus entrañas la potencia genuina de su vida -ahora con la fuerza de la juventud- sabiéndose sin brújula y sin nada que perder, va a salir a resarcirse de cualquier manera buscando un lugar de pertenencia en el seno de cualquier grupo que le permita encausar el rencor que trae consigo desde su primera infancia. Esos grupos huelen la desesperación previa y latente del joven, por lo tanto les resultará fácil captarlo, y en muchos casos lo van a usar para desparramar la crueldad. No se trata de amar a Alá ni a ningún Dios. Es al revés. Se trata de expulsar el odio y el resentimiento por no haber sido amados, encontrando al fin -en ese acto final- un reconocimiento a la propia existencia.

Cada joven convertido en asesino o en cualquier amenaza para la sociedad, ha sido -hace poco tiempo- un niño desesperado reclamando amor.

¿Qué podrían hacer los Estados a nivel colectivo? Hay dos niveles de acción. La acción externa y a corto plazo sería plantearnos las consecuencias por entrometernos en pueblos ajenos con el fin de apropiarnos de sus recursos, aunque muchas veces se justifique a través de supuestas intenciones de pacificación. La acción interna -quizás más a largo plazo- sería apoyar a cada madre y a cada familia para que puedan proteger, amar y sostener a cada niño que nace, sabiendo que durante esos años se juega no solo el bienestar futuro de ese individuo sino que se va forjando la paz de la humanidad entera.

¿Qué podemos hacer cada uno de nosotros? Amar a nuestros hijos. Es el aprendizaje más urgente que debemos encarar cada uno de los adultos que queremos vivir en paz.

Laura Gutman

Salade de fruits : grenade, poire et verveine citronnée

Il y a quelques temps, en passant devant mon primeur, je me suis fait alpaguer par un pot de verveine citronnée (bio) qui me disait « achète-moi, achète-moi ». Évidemment j’ai craqué !
Elle était belle, d’un vert très tendre et elle s’éclate désormais dans ma cuisine juste devant la fenêtre.

Qu’allais-je en faire à part la regarder, l’arroser et lui parler,  c’était une autre histoire…J’adore le côté frais de la verveine et j’attendais l’inspiration pour ne pas qu’elle se transforme en banale infusion.

J’en étais là de mes intentions lorsque j’ai ouvert une grenade bien juteuse. Elle était un peu seule et j’ai eu envie de la marier…mais avec qui? Justement, une poire ferme et mûre m’a fait de l’oeil à cet instant et le moment parfait pour cueillir quelques feuilles de verveine était enfin arrivé!

Ingrédients pour 4 pers :

1 grenade
1 poire (type conférence)
Quelques feuilles de verveine citronnée
En option : sirop d’agave

Grenade poire verveine

Ouvrez la grenade en 2, incisez-la un peu sur les côtés et tapotez-la au-dessus d’une jatte à l’aide d’une cuiller en bois (comme ici) pour que les grains tombent facilement. Lavez la poire et coupez-la en morceaux fins. Ajoutez les feuilles de verveine citronnée ciselées au dernier moment. Si vous avez besoin d’une note un peu plus sucrée, prenez un peu de jus de grenade et mélangez-y du sirop d’agave selon votre goût, puis versez sur les fruits.

Soupe céleri, coco, citron vert

Lorsque je retourne à Barcelone, j’adore quand mes amis me font découvrir de nouveaux lieux.
Toujours un peu la même, toujours en ébullition, même si avec la crise l’effervescence est moindre, la ville est en constante évolution. Tout y change très vite : je me rappelle des commerces qui ouvraient et fermaient à un rythme effréné, au point d’avoir déjà oublié ce qu’il y avait avant cette nouvelle devanture…
Processus de gentrification comme dans toutes les grandes villes européennes : les quincailleries deviennent des bars branchouilles, les cordonniers cèdent leur fonds de commerce à de jeunes créateurs et sur fond de modernité vintage, les enseignes se succèdent. La vie de quartier en a un peu pâti car ces propositions sont bien souvent exclusivement l’apanage des touristes…
Sur le plan gastronomique, Barcelone mêle là aussi ses saveurs méditerranéennes et sa cuisine du marché aux expérimentations moléculaires, aux influences latinos et à la vague healthy. Les nouvelles propositions fusent de toute part : mouvement crudivegan, street-food…

En partance pour mon Immersion de yoga, me voila installée sur les chaises chinées de Blue Project. Ambiance claire, cosy, et raw -des bocaux pleins de plantes et de graines, je me sens comme à la maison 😉 – et mes papilles en émoi : Agathe ne s’était pas trompée, j’allais adorer.
En mémoire de ce passage-éclair dans la « ciudad condal » : cette soupe d’hiver aux tons tropicaux sous un ciel bleu limpide (janvier est l’un de mes mois préférés à Barcelone). Pour réconcilier les plus irréductibles avec le goût du céleri. Mais si !!

Ingrédients pour un grand bol ou 2 petites entrées :

450 g de céleri rave (le légume racine, pas le céleri branche)
200 ml eau+ ¼ de cube de bouillon de légumes
100 ml lait de coco
Le jus d’1/2 citron vert
Des pétales de bleuet/souci pour décorer (ou un brin de coriandre fraîche)

Soupe Céleri Coco Lima

Epluchez et lavez le céleri. Coupez-le en gros morceaux et faites le cuire à la vapeur (au Vitaliseur c’est encore mieux !). Pendant ce temps, préparez votre bouillon, en mélangeant le morceau de cube à l’eau chaude et pressez ½ citron vert.

Lorsque le céleri est cuit, placez-le dans le bol du blender et ajoutez le bouillon, le jus de citron et le lait de coco. Goûtez et ajustez (+ de citron, sel ?). On mixe, bBzzzZ bBzZZzz, on verse dans les bols, on décore de pétales de fleurs (ou de coriandre fraîche) si on veut, et prêts pour le festival des papilles !!

Super milkshake du matin

Un milkshake martien pour le matin, nourrissant, vitalisant, énergisant, une vraie bombe en somme !! Plus aucune excuse pour arriver la tête à l’envers au bureau et en plus, exit le café !!

Alors, c’est quoi cette recette magique ??
Je me suis tout simplement inspirée de ma dernière acquisition juchée sur mon étagère de livres de cuisine qui déborde de partout… « Les super aliments santé », écrit par la naturopathe Ellen Frémont. De supers jolies photos et des recettes faciles et pleines de bonnes choses à la fois gourmandes et idéales pour être au top de sa forme.

Le secret : des fruits nourrissants et vitaminés, de la spiruline pour faire le plein de protéine et minéraux et la purée d’amande qui donne du corps à ce milk-shake.

 

Ingrédients pour un grand verre :

1 banane bien mûre
1 poire bien mûre
20 cl de lait végétal (j’ai pris du lait de riz)
5 cl de jus d’orange fraîchement pressé
(indispensable de presser son orange, la douceur du jus n’a rien à voir avec l’acidité des mixtures en bouteille)
1 cs de purée d’amande blanche
1 cc de spiruline en poudre
1 pointe de couteau de zeste de citron vert (bio of course)

En option : sirop d’agave pour une touche plus sucrée

 

Milkshake Martien (2)

Coupez les fruits en morceaux (pas besoin d’éplucher la poire, si elle est bio bien sûr) et placez-les dans le bol du blender avec les autres ingrédients.

A mon goût, le sucre des fruits mûrs est amplement suffisant, mais vous pouvez ajouter du sirop d’agave si vous avez besoin d’un peu plus de sucré.

Et c’est parti pour une super journée pleine de peps !!!